Les « Colloques de Fanjeaux » viennent de publier les actes de leur édition 2019. Le moins qu’on puisse dire est que les cathares languedociens du XIII° siècle n’y sont pas en odeur de sainteté.
Mais, si on peut comprendre l’affrontement théologique entre chrétiens catholiques et chrétiens cathares dans les années suivant la réforme grégorienne, si on peut s’intéresser au contexte géopolitique médiéval qui a abouti au rattachement du Comté de Toulouse au Royaume de France en 1271, on reste surpris par la position d’historiens universitaires français, anglais et américains, qui viennent à leur tour s’attaquer depuis 20 ans à l’existence des cathares occitans, à nier leur nom et leur organisation.
Notre ami historienne Annie Cazenave, à défaut de réponse définitive sur le pourquoi de cette attaque en règle, donne dans ces deux articles des éléments d’explication, situe l’origine (1999) de ces thèses « déconstructionnistes » et confirme sa confiance dans la présence d’une religion chrétienne dissidente, organisée et sévèrement combattue dans l’espace occitan médiéval.
à lire … Commémoration et Les cathares, ça n’existe pas !
Annie Cazenave est docteure en histoire, diplômée de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, diplômée de l’Ecole du Louvre, spécialiste de la pensée médiévale. Sa thèse de doctorat en histoire porte sur les « Communautés cathares en Languedoc ».
A la suite de cette publication il nous a paru intéressant de mettre en ligne un texte de Michel Roquebert, notre regretté président d’honneur, qui déployait son talent et son érudition sur le même sujet en 2013.