La poésie amoureuse

19 août 2022

Le samedi 27 août, les Amis du château de Bouisse organisent leur première édition des

Rencontres de Bouisse

qui aura pour thème

la poésie amoureuse de l’Antiquité à nos jours

Cette journée se composera de trois temps forts : des conférences proposées par des spécialistes du sujet, un temps de convivialité autour du repas de midi et un concert inédit en rapport avec le thème du jour. À cette occasion, Clélia Bergerot abordera l’art d’aimer des troubadours tandis que Franc Bardou évoquera la poésie de René Nelli.

Réservation indispensable jusqu’au 24 août au 06 79 10 11 32 ou sur chateau.de.bouisse@gmail.com

Prix pour la journée 10h-18h (conférences, repas et concert) :

15 € étudiants / 20 € adhérents des Amis du château / 25 € non-adhérents.

Toutes les infos : voyez l’affiche en cliquant ici


12e Journée René Nelli au château de Bouisse samedi 25 juin 2022

1 juin 2022

HOMMAGE A MICHEL ROQUEBERT,

témoin essentiel de l’histoire du Languedoc médiéval,
esthète et philosophe, journaliste, combattant de la vérité, auteur de
« L’Épopée cathare », chevalier des Arts et Lettres

au château de Bouisse

Journée organisée par l’Association d’Études du Catharisme / René Nelli en collaboration avec            Philippe Ramon, propriétaire du château de Bouisse, l’Association des Amis du Château de Bouisse,          avec le soutien de la communauté de communes de la Région Lézignanaise, Corbières et Minervois               du  conseil départemental de l’Aude

Téléchargez ici le programme de la 12e Journée René Nelli et le bulletin d’inscription

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11e Journée René Nelli : Bouisse 2019

8 juillet 2019

Ce 29 juin, le château de Bouisse accueillait pour la onzième fois la journée René Nelli à Bouisse, organisée par l’Association d’études du Catharisme / René Nelli qui posait cette année une question sulfureuse : « Le catharisme est-il une réalité, une invention ou un mythe construit ? ».

À l’invitation de Philippe Ramon, neveu de René Nelli, héritier du château de Bouisse et président de l’AEC, la soixantaine de participants fut accueillie dès le matin par Hervé Baro, premier vice-président du conseil départemental de l’Aude et par André Delfour, 1er adjoint au maire de Bouisse, tous deux très attachés à l’identité occitane et à l’histoire locale. Hervé Baro eut à cœur de mentionner dans son discours d’introduction à la journée que le slogan emblématique « Aude, pays cathare » serait sciemment maintenu en vigueur et même développé avec des applications informatiques à télécharger. Il rappelait aussi que le département de l’Aude s’était engagé dans l’obtention d’une troisième inscription au patrimoine mondial de l’Unesco avec le projet des « Citadelles du vertige », fédérant autour de la Cité de Carcassonne les châteaux de Lastours, Aguilar, Quéribus, Peyrepertuse, Puilaurens, Termes et Montségur. Le département de l’Aude poursuit donc son attachement au catharisme en associant son territoire aux valeurs fortes du patrimoine.

La parole vint ensuite aux conférenciers. Philippe Martel, avec une fascinante mise en lumière des manipulations politiques dont furent l’objet, le catharisme et la croisade des Albigeois sans omettre l’instrumentalisation du souvenir cathare dans les débats idéologiques des deux derniers siècles. Michel Roquebert, historien et président d’honneur de l’AEC / René Nelli parle depuis quatorze ans de « déconstructionnisme » face aux études des historiens universitaires qui nient l’existence d’une religion cathare organisée au moyen-âge sur les terres des Comtes de Toulouse ; un résumé filmé de son intervention du 12 mars 2019 à Montpellier faisait prendre conscience de l’ampleur des bouleversements à attendre de ces nouvelles méthodes basées sur la négation, méthodes issues du champ de la philosophie (Jacques Derrida) et transposées abusivement à celui de l’Histoire. L’utilisation de ce concept peut entrainer bien au-delà des hérésies médiévales et du catharisme occitan. Charles Peytavie, historien médiéviste et spécialiste du catharisme, a remarquablement fixé le cadre de la controverse actuelle sur l’invention du catharisme avec un recensement minutieux et critique des principaux courants historiographiques. Franc Bardou, écrivain, poète occitan et spécialiste de l’œuvre de René Nelli concluait la matinée en présentant sa vision du catharisme de René Nelli : un christianisme de combat social.

Après le déjeuner aux conversations animées, l’assistance regagnait la fraicheur du château pour y entendre Annie Cazenave, historienne spécialiste de la pensée médiévale et ingénieur émérite au CNRS, parler de l’aveu : repentir, résignation ou calcul. Au travers de la procédure inquisitoriale, Annie Cazenave mettait l’accusé d’hérésie au centre de la réflexion, avec ses propres stratégies, et nous livrait un portrait social et humain, terriblement vivant et transgénérationnel.

Cette journée bien remplie et source de réflexions s’achevait par un spectacle poétique et musical. Les Baladins d’Icarie interprétaient « le chant des brulés », chanson de geste bilingue occitan-français, créée et interprétée par Elrik Fabre-Maigné. L’auteur a porté sa rêverie poétique au pied du château de Montségur où Corba de Péreille et plus de deux cents Parfaits cathares et croyants furent brûlés vifs le 16 mars 1244. Un moment hors du temps, sublimé par deux musiciens de grande valeur, Christophe Deslignes et Eva Fogelgesang, et par Pascale Respaud, récitante en occitan. Un moment fort, teinté d’émotion, devant la cheminée monumentale du château de Bouisse, concluant « parfaitement » cette journée d’exploration de nos racines les plus sensibles, voire chatouilleuses.

 

 

 

 


Chronique nellienne n°4. A propos d’Isidore Nelli (1826-1902), le grand-père de René Nelli.

7 avril 2019

Que savons-nous  aujourd’hui de la vie et de l’œuvre d’Isidore Nelli (1826-1902), grand-père de l’écrivain René Nelli et du rôle que celui-ci joua en particulier dans la vie locale carcassonnaise ?

C’est le propos de cette quatrième chronique  AEC/ RENE NELLI 4


Retour en images sur la 9e Journée René Nelli au château de Bouisse.

29 juin 2017

Un grand merci à tous les bénévoles et tous les participants qui ont rendu possible ce beau moment de partage et de culture et bien sûr un autre grand merci au public venu en nombre cette année encore et de tous les horizons de l’Occitanie (et parfois de bien plus loin).

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9e Journée René Nelli au château de Bouisse, samedi 24 juin 2017. Le programme définitif et le bulletin d’inscription.

2 juin 2017

9e Journée René Nelli, le samedi 24 juin 2017 au château de Bouisse au coeur des Corbières (Aude)
Les horizons méditerranéens du catharisme et du Trobar.

Avec Clélia Bergerot, Gérard Zuchetto
Charles Peytavie, Franc Bardou, Muriel
Batbie Castell et Lakhdar Hanou

Journée organisée par l’Association d’Etudes Cathares René Nelli en collaboration avec l’Association des Amis du Château de Bouisse, la commune de Bouisse et Philippe Ramon, propriétaire du château de Bouisse, avec le soutien de la communauté de communes Région Lézignanaise, Corbières et Minervois, le conseil départemental de l’Aude et les vignerons des Terroirs du vertige.

Télécharger en cliquant ici le Programme et bulletin d’inscription pour la 9e Journée René Nelli à Bouisse samedi 24 juin 2017

9 h 30 : Rendez-vous à la mairie de Bouisse.
Accueil par Annie Lambert, présidente de l’AEC / René Nelli, par Philippe Ramon, président des Amis du château de Bouisse, par Francis Baron, maire de Bouisse, par Hervé Baro vice-président du conseil départemental de l’Aude et par Michel Maïque, président de la Communauté de communes Région Lézignanaise, Corbières et Minervois
Café et viennoiseries.

10 h : Montée au château de Bouisse. 

10 h 15 : Les horizons méditerranéens de René Nelli.
Franc Bardou, écrivain et poète occitan, évoquera l’Homme Méditerranéen tel que l’ont imaginé René Nelli, Joë Bousquet et les Cahiers de Sud, entre 1942 et 1943, dans un magnifique effort dissident, durant une période si obscure de l’histoire européenne où un certain nord, délirant, prétendait à la toute-puissance. Contextualiser l’effort d’imagination permet en effet de mieux comprendre ces rêveries créatrices si fécondes.

 

10 h 45 : Les influences du Trobar sur la poésie méditerranéenne occidentale.
Gérard Zuchetto, spécialiste des troubadours, compositeur et directeur artistique de l’enregistrement de la totalité des chants sauvegardés de ces poètes lyriques, illustrera pour nous comment et combien les littératures italiennes et catalanes naissantes ont puisé à la poésie occitane médiévale, pour devenir ce qu’elles sont encore aujourd’hui. A cette occasion, il présentera au public la monumentale anthologie des troubadours, La TROBA, l‘invention lyrique occitane des troubadours, plus de 800 pages, qu’il vient d’éditer chez TrobaVox éditions. L’ouvrage, préfacé par Franc Bardou, présente 110 troubadours et plus de 300 chansons dans leur intégralité en occitan avec les traductions en français. Il propose aussi un lexique du Trobar et des réflexions personnelles de l’auteur sur la recréation et l’interprétation musicales aujourd’hui.

11 h 30 : Des jardins d’al-Andalus aux jardins d’Occitanie. Les liens entre la poésie andalouse et la lyrique des troubadours. Clélia Bergerot. Doctorante en Sciences du langage à l’Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3.
La poésie des troubadours a marqué d’une empreinte toute particulière la production littéraire européenne. Le XIIe siècle « occitan » et « courtois » a vu émerger cette poésie lyrique dont la «muse » par excellence était la Dame. Or dans la poésie andalouse arabe – qui comprend aussi bien les poèmes de tradition classique orientale que la poésie strophique inventée au Xe siècle en Espagne musulmane – on constate un phénomène similaire.

L’amour est un sujet de prédilection et particulièrement l’amour en tant que soumission à l’être aimé. Mais les éléments d’analogie entre les deux lyriques sont bien plus nombreux, raison pour laquelle les idées de parenté et d’influence de la poésie arabe d’al Andalus sur celle des troubadours ont fait couler beaucoup d’encre. Notre intervention aura pour but de mettre en relief les points communs entre ces deux aires culturelles et leur expression poétique.

12 h 45 : Discussion, dédicaces.

13 h – 15 h : repas en commun. Apéritif offert par les vignerons des Terroirs du vertige (http://terroirsduvertige.com)

 

15 h : Les horizons méditerranéens du catharisme.

Charles Peytaviehistorien médiéviste, spécialiste du catharisme. A travers quelques exemples significatifs puisés dans l’historiographie la plus récente, nous nous proposons de porter un nouveau regard vers ces horizons méditerranéens du catharisme.

Depuis plus d’une décennie, les questions sur ce sujet se sont renouvelées sans que parfois le grand public en ait toujours eu conscience ou qu’on lui présente sincèrement l’ampleur réelle des interrogations qu’il suscite. Ce voyage au cœur de la démarche historienne nous mènera depuis l’Occitanie aux rivages de l’Italie et de la Sicile jusqu’au cœur de l’empire byzantin, dans les communautés chrétiennes latines de Constantinople.

 

15 h 45 – 17 h : Concert MiegterranaMéditerranéeFin’Amor. Chants d’amour méditerranéens.
Chant : Muriel Batbie Castell ; Oud (luth arabe) : Lakhdar Hanou.
A la fin du XIe siècle, apparaît dans le sud de l’Europe une merveilleuse poésie lyrique, celle des troubadours. La chanteuse Muriel Batbie Castell et le joueur de oud Lakhdar Hanou nous font découvrir ces poètes occitans et nous emmènent aussi en voyage autour du bassin méditerranéen (Catalogne, Castille, Portugal, Maghreb, Grèce, Italie) avec des mélodies envoûtantes, riches et libres d’improvisation.
http://www.muriel-batbie-castell.com/

 

 


Samedi 29 avril 2017. Présentation-dédicace du nouveau livre de Bernard Mahoux : Réincarnations. Auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes à Carcassonne, à 14 h 30.

26 avril 2017

Carcassonne. Samedi 29 avril 2017.
L’AEC / René Nelli vous propose une présentation-dédicace autour du tout nouveau dernier roman de Bernard Mahoux : Réincarnations. TDO éditions, Collection Histoire du Sud, 2017. 20 euros.
Auditorium de la Chapelle des Jésuites, rue des Etudes à Carcassonne, à 14 h 30.
Dans les années 1970, un psychiatre anglais reçoit dans son cabinet, à l’hôpital public de Bath, une patiente qui se plaint de faire toujours le même cauchemar: un homme s’introduit dans sa chambre, alors qu’elle dort sur un matelas à même le plancher, et l’agresse.
Ce qui intrigue le psychiatre est que cette scène se passe dans un château féodal, l’homme porte des habits du Moyen Age De plus cette jeune anglaise raconte avec beaucoup de détails, certains ignorés des spécialistes qu’elle a vécu au XIIIe siècle dans le sud de la France où elle partageait la vie d’un prédicateur cathare.
Le fait ne manquera pas d’intéresser les historiens du Moyen Age languedocien et du catharisme, alertés par le médecin.

Dans ce nouveau roman évoquant l’histoire des cathares et de Montségur, Bernard Mahoux s’est inspiré d’une histoire vraie dont les protagonistes sont parfaitement crédibles.
Interrogé par Charles Peytavie, l’auteur de la saga La Malédiction des Trencavel, reviendra sur les sources d’inspiration de son roman, en particulier l’étrange cas de Mme Smith évoquée par le docteur Guirdham dans son livre paru en Angleterre en 1970 sous le titre Les cathares et la Réincarnation. En 1962, ce médecin psychiatre anglais avait fait la connaissance de cette patiente envahie par des « réminiscences » se rattachant à des événements qu’elle aurait vécu au temps des cathares. Pour mieux appréhender ce témoignage, il était à l’époque entré en contact avec Jean Duvernoy et René Nelli. Ce dernier acceptera de rédiger la postface de l’édition française du livre de Guirdham publiée par les éditions Payot.Bernard Mahoux
L’évocation de ce roman sera aussi l’occasion de revenir sur la question de la réincarnation où plutôt de la transmigration des âmes chez les cathares au XIIe et XIIIe siècles.


Carcassonne. Samedi 25 mars. Paroles d’écrivain. Rencontre avec l’écrivain et essayiste Alem Surre Garcia. Un entretien autour de l’héritage du Génie d’Oc, René Nelli et Joe Bousquet, animé par Franc Bardou. Carcassonne, Auditorium de la chapelle des Jésuites. 15 h 30. Entrée libre et gratuite.

13 mars 2017

Samedi 25 mars 2017. 15 h 30, Carcassonne, Auditorium de la chapelle des Jésuites. A la suite de notre assemblée générale.Entrée libre et gratuite.

Paroles d’écrivain. Rencontre avec l’écrivain et essayiste Alem Surre Garcia. Un entretien autour de l’héritage du Génie d’Oc, René Nelli et Joe Bousquet, animé par Franc Bardou.

Alem Surre-Garcia est né en Comminge, au sud de Toulouse, en 1944.
Il se passionne pour l’Histoire — surtout pour l’Histoire de l’Art — et plus particulièrement pour la culture occitane.
« À la fois philosophe, écrivain, conférencier, il fut chargé de mission pour la langue et la culture occitanes au Conseil Régional de Midi-Pyrénées de 1990 à 2006. Il s’efforce de porter l’héritage des carrefours historiques entremêlés du monde ouvrier des Pyrénées Centrales, avec ses fraternités de classe entre montagnards occitans et émigrés espagnols, basques ou catalans, mais aussi des temps plus lointains, où se sont croisées les Espagnes juives, musulmanes, chrétiennes, et l’Occitanie. Il n’a de cesse d’énoncer et de révéler les influences andalouse et mozarabes longtemps occultées sur le patrimoine occitan.

Dans ses conférences, spectacles, expositions, l’écrivain Alem Surre-Garcia présente l’histoire « trop souvent cachée », des mouvements, des confrontations, des échanges, entre l’Occitanie et ses deux orients : l’orient arabo-musulman d’Al-Andalous et le Moyen-Orient de Tripoli et de Jérusalem. Le public est irrésistiblement entraîné dans ces voyages à travers les lieux et les temps par la verve de l’auteur soutenue par les images, les vidéos, les cartes numérisées, et, pour les conférences-concerts, les musiciens conjugant l’Orient et l’Occident.

Grenade. Andalousie. Photo Franc Bardou.

Cependant, s’il est surtout connu pour ses nombreuses conférences, l’écrivain l’est hélas un peu moins pour son œuvre littéraire, pourtant fort importante et originale. En dehors de ses essais, il a publié plusieurs romans, mais aussi des poèmes, des œuvres scéniques, mises en spectacles par des troupes d’artistes venant d’horizons proches et lointains, unis par un même désir d’harmonie expressive et une joie de mettre nos différences et nos ressemblances en commun au service de la création contemporaine. A l’image de son travail relationnel et intellectuel, l’œuvre de cet auteur s’élance comme un arc-en-ciel par dessus les mers et les continents, pour relier les cœurs.

Et c’est à l’écrivain, à l’auteur du Libre del doble despartible en particulier, que l’AEC souhaite donner la parole. Dans cette œuvre étrange et fascinante, Alem Surre-Garcia semble nous guider dans les méandres clairs et obscurs de l’inconscient collectif, et c’est ainsi qu’il nous donne à rencontrer René Nelli et Joë Bousquet, comme deux phares dans les profondeurs houleuses et ténébreuses de nos âmes modernes.

Les Pyrénées centrales. Photo Franc Bardou.

Laissant un peu le conférencier de côté, au cour d’un entretien, c’est avec le poète et romancier que nous tenterons donc de retisser des liens avec le Génie d’Oc des Cahiers du Sud, celui qu’Alem Surre Garcia a su faire vivre et nous transmettre mieux qu’aucun autre écrivain occitan de sa génération » Franc Bardou.


Conférence inédite à Carcassonne de l’historien Charles Peytavie. Samedi 18 février à 15 h 30, Auditorium de la chapelle des Jésuites. Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

14 février 2017

Carcassonne. Conférence dans le cadre de la séance mensuelle de la SESA (auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes), l’historien médiéviste Charles Peytavie propose samedi 18 février 2017 à 15 h 30 une conférence inédite intitulée :

Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

Forme : Sceau ogival, de 60 mm. Description : Évêque debout, vu de face, mitré, crossé, bénissant et accosté de deux fleurs de lys. Légende : + S(IGILLVM) CLARINI EPI.(SCOPI) CARCASSO(N)E Sources : Appendu à un acte où Olivier et Bernard de Termes, frères, cèdent leur château de Termes et leur terre du Termenès à Louis, roi de France. - 21 novembre 1228. Arch. de France, J 295, n° 6. Appendu à un acte du 16 des calendes de juillet 1229. Arch. de France, J 332, n° 2. Moulage : Archives de France, Service des Sceaux, D 6544. (D'après A.N. J 332, n°2.) Références : Reproduit dans Dom DEVIC et Dom VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, tome V, 1745, pl. 1, n° 8a. Reproduit dans Ernest ROSCHACH, Histoire graphique de Languedoc (Histoire générale de Languedoc, tome 16), Toulouse : Privat, 1905, p.

Maître Clarin est désigné évêque de Carcassonne en 1226. Son accession à l’épiscopat dans le contexte de la croisade conduite par le roi Louis VIII fut une étape importante dans une carrière déjà longue toute entière dévouée à la défense de la foi. L’homme n’est pas un inconnu à Carcassonne. Chapelain, puis chancelier de Simon de Montfort, il fut entre 1209 et 1218 le témoin privilégié des succès et des échecs du chef militaire de la Croisade albigeoise devenu vicomte de Béziers et de Carcassonne puis comte de Toulouse. Poursuivant sa carrière après 1218 au service d’Amaury de Montfort, il continue à jouer un rôle politique de premier plan à son arrivée à la tête de l’évêché carcassonnais. Agent de la paix du roi et de l’Eglise, il négocie la reddition des carcassonnais et celle du château de Termes (1227-1229).

Sa bonne connaissance des enjeux religieux et politiques en fait alors un auxiliaire indispensable à la Couronne. Jusqu’à sa mort en 1248, il est l’artisan zélé de la paix du roi œuvrant, après l’échec du siège de Carcassonne en 1240, à la soumission du vicomte Raimond Trencavel et à la réconciliation des carcassonnais avec le pouvoir capétien.

Intransigeant en matière de foi, il prend aussi une part très active dans la lutte contre les hérétiques. Tout en favorisant l’installation des ordres mendiants à Carcassonne (Dominicains, Franciscains), il joue un rôle notable pour imposer dans les pays de langue d’oc la nouvelle inquisition pontificale. Il devient, à partir de 1233, l’un de ses plus dévoués protecteurs. En parallèle, il affiche aussi sa ferme volonté de poursuivre la réforme de la vie pastorale de son diocèse et de rétablir les prérogatives du clergé de son église cathédrale. A la fin de cette communication, nous évoquerons brièvement la vie de son neveu, le dominicain Jean de Carcassonne ; nous verrons quel rôle il joua auprès de Louis IX et de son oncle dans la fondation du couvent des Dominicains de Carcassonne et quelle fut sa mission diplomatique pour saint Louis et le pape Innocent IV chez les Mongols à la Cour suprême du grand Khan.


Retour en images sur notre assemblée générale et la causerie avec Michel Cosem.

30 mars 2015

Avant de se retrouver tous à Montolieu samedi prochain, petit retour en images sur notre journée de samedi dernier au cours de laquelle, après l’assemblée générale de notre association, nous recevions à Carcassonne l’écrivain et poète Michel Cosem (photos Gauthier Langlois, Ch. Peytavie). Avec Franc Bardou, il a évoqué ses souvenirs de René Nelli et le rôle joué par le poète de Carcassonne dans son propre devenir d’écrivain. Merci à lui et à sa compagne pour ce chaleureux moment de poésie.

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