Résumé de la conférence de Laurent Macé

13 mars 2020

Pour ceux qui ont aimé, et ceux qui n’ont pu y assister, Laurent Macé a lui-même a rédigé un résumé de la conférence donnée le 29/02 à Carcassonne :

Les derniers comtes de Toulouse (XIIe et XIIIe siècles)

L’histoire de la dynastie raimondine s’enracine dans une implantation toulousaine qui remonte à l’époque carolingienne, comme l’ont bien montré les fouilles du sarcophage du comte de l’An mil de l’enfeu de la basilique Saint-Sernin. Après la disparition de Raimond IV de Saint-Gilles, le prince croisé mort à Tripoli en 1105, le comté de Toulouse est menacé par le duc d’Aquitaine.

Le deuxième fils de Raimond IV, Alphonse Jourdain, met du temps à s’imposer à Toulouse et en Provence où ses droits sur la zone rhodanienne sont contestés par le comte de Barcelone.

Le conflit entre Toulouse et Aquitaine, doublé d’une guerre récurrente entre Toulouse et Barcelone, devient plus compliqué à partir du moment où les deux rivaux du comte Raimond V montent respectivement sur le trône du royaume d’Angleterre et du royaume d’Aragon.

Pour se protéger, le comte de Toulouse recherche l’alliance capétienne (son épouse, Constance, est la sœur du roi de France). C’est dans ce contexte d’instabilité politique que se développent les courants hérétiques (Vaudois et Albigeois).

Si la paix règne enfin à la fin du XIIe siècle, après de nouveaux mariages entre le comte Raimond VI et des sœurs de Richard de Cœur de Lion et de Pierre II d’Aragon, le danger n’est pas pour autant totalement absent. Il vient dorénavant de Rome ; le pape Innocent III prend à cœur la lutte contre les mouvements hétérodoxes.

Quand la croisade est lancée en 1209, un an après le meurtre du légat pontifical Pierre de Castelnau, le roi de France n’intervient pas. Pour autant, les chevaliers et les ecclésiastiques qui se croisent n’atteignent pas Toulouse puisque Raimond VI se réconcilie avec l’Église et devient, à son tour, croisé.

Béziers, puis Carcassonne sont les premières touchées avant que Simon de Montfort, nouveau vicomte se substituant à la dynastie des Trencavel, poursuive « l’affaire de paix et de foi » dans l’Albigeois, puis dans le Toulousain.

La mort du roi d’Aragon à Muret en 1213 met fin au rêve d’une grande couronne d’Aragon qui intégrait les comtés de Toulouse, de Foix et de Comminges dans un ensemble transpyrénéen. Destitué par le concile du Latran (1215), Raimond VI et son fils tentent de résister. Simon de Montfort est mis en échec devant Beaucaire (1216), puis trouve la mort à Toulouse (1218). Les Toulousains poursuivent leur avantage, la lutte oppose dorénavant les fils : Raimond VII contre Amaury de Montfort. Ce dernier abandonne Carcassonne en 1224, retourne en France, cédant tous ses droits et ceux de son père au roi de France.

Louis VIII entame une croisade en 1226, expédition au cours de laquelle les soutiens des Raimondins fléchissent les uns après les autres. Le comte de Toulouse est contraint de capituler en 1229 lors du traité de Paris qui prévoit, entre autres, le futur mariage de son héritière, Jeanne de Toulouse, avec l’un des frères du roi Louis IX.

À la mort de Raimond VII, en 1249, c’est donc Alphonse de Poitiers qui devient comte de Toulouse, au nom de son épouse. Entre temps, la monarchie capétienne a fondé un nouveau port en Méditerranée (Aigues-Mortes) et établi des officiers royaux dans les sénéchaussées.

Si le souvenir des comtes de Toulouse perdure dans leurs armoiries (la croix raimondine devient aussi l’emblème de la ville de Toulouse et de localités qui expriment leur attachement à la dynastie disparue), le Midi, peu à peu, accepte la présence « des Français et des clercs ».


Les derniers comtes de Toulouse

14 février 2020

Qui a jamais eu écho de la croisade Albigeoise, ou peut-être de quelque rivalité entre Aquitaine et Aragon qui venaient volontiers en découdre sur les terres des comtes de Toulouse, aura retenu le nom de Raimond … Ah, le numéro ? Euh… En fait, c’était la dynastie des Raimond !

Pour s’y retrouver, l’AEC a invité pour vous un docteur en histoire médiévale. Ce

29 février à Carcassonne,

le professeur Laurent Macé lèvera le voile sur ces comtes des XIIème et XIIIème siècles qui ont marqué l’histoire, de France et de Toulouse…

Une conférence qui promet d’être passionnante !

Ne la manquez pas, c’est à

14h30 à l’Auditorium de la chapelle des Jésuites

Présentation de la Conférence


La Fédération historique de Midi-Pyrénées organise trois jours de congrès consacrés au temps de la bataille de Muret (1213).

18 juin 2013

muret

Les 13-14 et 15 septembre 2013, à Muret (Haute-Garonne),

la Fédération historique de Midi-Pyrénées organise sous la responsabilité de la Société du Patrimoine du Muretain et de la Société des Études du Comminges son 61e congrès :

Le temps de la bataille de Muret
(12 septembre 1213)

9 h 00 Accueil des congressistes

9 h 45  Séance inaugurale
Ouverture du congrès par le Président de la Fédération historique Midi-Pyrénées, le Maire de Muret, le Président du Conseil général de la Haute-Garonne, le Président du Conseil régional, le Consul général d’Espagne à Toulouse, le Sous-préfet de Muret
Présentation des journées par les présidents de la Société du patrimoine du Muretain et de la Société des études du Comminges

10 h 45 Introduction au congrès par Martín Alvira Cabrer, professeur à l’Université Complutense, Madrid

11 h 00 – 12 h 15 Communications

La bataille

Sous la présidence de Martín Alvira Cabrer, Université Complutense, Madrid

Michel Roquebert, Académie des Jeux floraux

Les fondements juridiques de l’intervention de Pierre II d’Aragon sur le théâtre de la Croisade albigeoise

Jean-Louis Biget, École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Fédération des sociétés intellectuelles du Tarn

Anthropologie de la bataille médiévale : le cas de Muret

12 h 15 – 14 h 00 Déjeuner sur place

14 h 00 – 17 h 30 Communications (deux ateliers parallèles)

Atelier 1

Muret, sa position en Comminges et en pays toulousain :
espaces et hommes au début du XIIIe siècle

Sous la présidence de Gérard Pradalié, Université de Toulouse-Le Mirail, Fédération historique Midi-Pyrénées, & Christophe Marquez, Société du patrimoine du Muretain

Christian Monnier, Société du patrimoine du Muretain

La physionomie de Muret à l’époque médiévale et son évolution

Yann Henry, Société HADÈS

L’occupation du sol et le peuplement sur le territoire communal de Muret pendant le Moyen Age : acquis et zones d’ombre

Jean-Michel Lassure, Société archéologique du Gers

La Garonne à Muret

Gérard Pradalié, Université de Toulouse-Le Mirail, Fédération historique Midi-Pyrénées

Salles et la porte de Salles

Pause

Judicaël Petrowiste, Université Denis Diderot, Paris VII

La ville, la campagne, l’échange. Notes sur l’intégration économique du Toulousain au début du xiiie siècle

Henri Améglio, Société du patrimoine du Muretain

Le site de la bataille de Muret : découvertes archéologiques 1843-1984

Henri Molet et Eric Tranier, INRAP

Saint-Pierre de Perville : ossuaire militaire ou cimetière paroissial ?

Atelier 2

Les royautés et les principautés : enjeux politiques et juridiques

Sous la présidence de Laurent Macé, Université de Toulouse-le Mirail,
& Martin Aurell, Université de Poitiers, Institut universitaire de France

Patrick de Latour, Société des études du Comminges

Bernard IV de Comminges, obligé d’Alphonse le Chaste et vassal de Pierre le Catholique

Francesc Rodriguez Bernal, Université de Lérida

Les vicomtes de Cardona et les absents à Muret

Martin de Framond, Archives départementales de Haute-Loire

Milice et bannière dans les domaines septentrionaux des rois d’Aragon, Millau, Gévaudan, Carladès

Sergi Grau Torras, Université autonome de Barcelone, Institut d’études médiévales

La législation contre l’hérésie dans la Couronne d’Aragon au temps du roi Pierre II d’Aragon

Pause

Josep Serrano Daura, Université internationale de Catalogne

Pierre Ier de Catalogne, de l’Assemblée de paix et de trêve à la Cour générale

Nicolas Leroy, Université de Nîmes, Institut d’histoire des anciens pays de droit écrit

La croisade dans ses confins orientaux : les répercussions de Muret sur la Provence rhodanienne et le Languedoc oriental

Thierry Pécout, Université Jean Monnet, Saint-Etienne

La mort de Pierre II et l’émergence d’une principauté en Provence

18 h 00 – 19 h 00 Conférence publique, sous la présidence de M. André Mandement, Maire de Muret

Martín Alvira Cabrer, Université Complutense, Madrid

Muret 1213 : réflexions sur une bataille perdue

Samedi 14 septembre 2013

9 h 00 – 12 h 30       Communications (deux ateliers parallèles)

Atelier 1

La culture, les langues, les chroniques

Sous la présidence de Michel Banniard, École pratique des hautes études,
& Jacques Poumarède, Fédération historique Midi-Pyrénées

Michel Banniard, École pratique des hautes études

Les enjeux langagiers d’une défaite : la mutation d’un paradigme

Marjolaine Raguin, Université de Haute-Alsace, Institut de recherche en langues et littératures européennes

Les coalisés méridionaux contre la croisade et leur(s) langue(s) : question de politique et de linguistique dans la Chanson de la Croisade albigeoise

Gérard Gouiran, Université Paul Valéry, Montpellier

Troubadours après la bataille

Robert Vinas, Société archéologique de Montpellier

L’image du roi Pierre dans le Llibre del fets (Livre des Faits) de son fils, le roi Jacques Ier

Pause

Vincent Challet, Université Paul Valéry, Montpellier

Muret et la croisade albigeoise à travers le Petit Thalamus de Montpellier : fixation et recomposition d’une mémoire singulière

André Dupuy, Association La Lomagne, mémoire pour demain

Résonances contemporaines d’une défaite : témoignage d’un occitaniste

Atelier 2

Sociétés en évolution

Sous la présidence d’Hélène Débax, Université de Toulouse-Le Mirail, & Benoît Cursente, Université de Toulouse-Le Mirail

Benoît Cursente, Université de Toulouse-Le Mirail

Structures agraires et habitats en changement : des « bastides » avant les bastides

Guy-Pierre Souverville, Société des études du Comminges

Les fondations ecclésiastiques – Hospitaliers, Bonnefont et Nizors –  en Comminges, Nébouzan et  pays de Touges, aux XIIe et XIIIe  siècles

Pierre Vidal, Université Champollion, Albi

Hospitaliers et templiers en Muretain, des premiers établissements (début XIIe) aux premières bastides (milieu XIIIe) : réseaux de pouvoirs et organisation de l’espace

René Souriac, Société des études du Comminges

Bernard IV de Comminges en ses villes maîtresses : les coutumes de Muret (1203) et de Saint-Gaudens (1202)

Pause

Claudine Pailhès, Archives départementales de l’Ariège

Née de la Croisade : les premiers temps de la « Terre du Maréchal »

Magali Baudoin, Université de Toulouse-Le Mirail

Les vicomtes de Labarthe et la Barousse au début du xiiie siècle

Charles Peytavie, Société d’études scientifiques de l’Aude

Les seigneurs de Penne et les événements de la Croisade albigeoise : les ambitions politiques et stratégiques d’un lignage méridional en temps de crise

12 h 30 – 14 h 00     Déjeuner sur place

14 h 00 – 17 h 30     Communications (deux ateliers parallèles)

Atelier 1

Muret 1213, enjeu de mémoire ?

Visions, perceptions et interprétations

Sous la présidence de Philippe Martel, Université Paul Valéry, Montpellier,
& René Souriac, Société des études du Comminges

Bernard Montagnes, Institut historique dominicain, Société archéologique du Midi de la France

Saint Dominique à la bataille de Muret

Pierre-Jean Souriac, Université Jean Moulin, Lyon III

Les enjeux mémoriels de la bataille de Muret au temps des guerres de Religion

Georges Passerat, Institut catholique de Toulouse, Société archéologique de Tarn-et-Garonne

Mary-Lafon (1810-1884), traducteur de la Canso de la crosada

Pause

Rémy Pech, Université de Toulouse-Le Mirail

La célébration du VIIe centenaire de la bataille de Muret, enjeu politique entre les radicaux et les socialistes du Midi

René Soula, Société du patrimoine du Muretain

Les célébrations de la bataille de Muret au XXe siècle : conflits de l’histoire et de la mémoire

Jean-Pierre Amalric, Université de Toulouse-Le Mirail, Fédération historique Midi-Pyrénées

La bataille de Muret vue d’Espagne : questions et interprétations

Atelier 2

Art et représentations

Sous la présidence de Quitterie Cazes, Université de Toulouse Le Mirail, Société archéologique du Midi, & Jean-Louis Biget, École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, Fédération des sociétés intellectuelles du Tarn

Daniel Cazes, Société archéologique du Midi de la France

L’art en Toulousain, pays de Comminges et de Foix au temps de la bataille de Muret

Emmanuel Garland, Société des études du Comminges

La peinture murale au XIIIe siècle. Contribution à l’étude du décor peint des églises de Montsaunès et de Castillon-en-Couserans

Quitterie Cazes, Université de Toulouse-Le Mirail, Société archéologique du Midi de la France

Les sculptures du « troisième atelier » de la Daurade à Toulouse et leurs relations avec la Catalogne

Pause

Hélène Laug, Université de Toulouse-Le Mirail

L’architecture de l’église Saint-Jacques de Muret, du XIIe au XVIe siècle

Christophe Marquez, Société du patrimoine du Muretain

De l’iconographie de Simon de Montfort

17 h 30 – 18 h 00 Conclusion : bilan du congrès

Martin Aurell, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Poitiers, Institut universitaire de France

18 H 00 Vin d’honneur offert par la municipalité de Muret

Dimanche 15  septembre 2013

(Déplacement en voiture particulière : covoiturage à privilégier)

10 h 00 – 12 h 00     Visite de la chapelle Saint-Amans, des fours gallo-romains de Bourdaya et du lazaret St-Marcet

12 h 00 – 14 h 00     Pique-nique

14 h 00 – 15 h 30     Visite de l’église Saint-Jacques de Muret

15 h 30 – 17 h 00     Visite du musée Clément Ader et les grands hommes

logo_fhmpLe congrès aura lieu à Muret, École municipale d’enseignement artistique Nicolas Dalayrac

23 rue Maréchal Lyautey, 31600 MURET

Train : une navette est prévue à la gare de Muret, départ à 8 h 45

Automobile : l’École municipale de musique est située au nord de Muret. Venant de Toulouse par l’avenue Jacques Douzans, il suffit de tourner (sur un rond-point) à gauche dans l’avenue Vincent-Auriol, puis de tourner à droite (au second rond-point) rue Pierre Bauduc, enfin de prendre la deuxième à gauche, qui est la rue du Maréchal Lyautey. L’École est entourée de parking.

Inscription : 10 € au profit de la Fédération historique Midi-Pyrénées

Vous pouvez télécharger ici le programme sur le temps de bataille de Muret.

Téléchargez ici le  bulletin d’inscription au congrès sur la bataille de Muret.