
Le château de Villerouge-Termenès. Photo Franc Bardou.
[Conférence sur le catharisme à Carcassonne]
Samedi 10 octobre à 14 h 30, Auditorium de la chapelle des Jésuites
L’AEC / René Nelli vous invite à la conférence de Gauthier Langlois : Guilhem Bélibaste, le dernier Bon homme occitan, mort sur le bûcher à Villerouge-Termenès en 1321
Conférence illustrée par un reportage photographique de Michel Gybels.
Né vers 1280, à Cubières, un village des hautes Corbières, en Razès, une terre de l’archevêque de Narbonne, Guilhem Bélibaste est berger, fils d’une famille de paysans aisés et de croyants cathares. Ses frères accompagnent fréquemment les Bons hommes dans leurs prédications. Sa vie bascule quand il tue, au cours d’une rixe, vers 1305, un certain Barthélemy Garnier, un berger de Villerouge-Termenès, autre domaine de l’archevêque de Narbonne. Garnier aurait menacé de dénoncer Guilhem et son frère Bernard à l’Inquisition. En cavale, les frères Bélibaste rejoignent les réseaux de l’Eglise cathare clandestine. Ainsi commencent les dernières années de celui qui fut le dernier Bon homme occitan connu, mort sur le bûcher sans renier sa foi au cours de l’automne 1321.
En 1995, Gauthier Langlois fut le premier a éclaircir les circonstances du meurtre de Barthélemy Garnier à l’origine de la vocation de Guilhem Bélibaste. A partir de documents inédits retrouvés dans les Archives des Archevêques de Narbonne, il a pu apporter de précieuses précisions au sujet de la famille de Guilhem Bélibaste et sur le parcours de celui qui fut le dernier animateur des communautés cathares occitanes. Des montagnes des Corbières aux vallées du Fenouillèdes jusqu’au coeur du royaume de Valence, il vous propose de mettre vos pas dans ceux du dernier dignitaire de l’Eglise cathare victime de l’Inquisition méridionale.
Entré gratuite.
Bonjour,
Merci pour votre information, malheureusement le château est encore ouvert à la visite et nous avons plusieurs groupes ce jour là .
J’aurais souhaité avoir une info de votre part ou de celle de Gauthier Langlois. Nous avons eu la semaine dernière un groupe et parmi les personnes de ce groupe une dame pensait fortement que Bélibaste avait été brûlé à Villerouge la Crémade, elle nous a même soutenu qu’il y avait une plaque apparemment dans le château de Villerouge la Crémade mentionnant cela et disant effectivement que c’était le dernier Parfait Cathare connu mais qu’il avait été brûlé là , d’où le nom de « la Crémade ». Elle paraissait même sceptique en entendant nos explications. Avez vous eu vent de cela (ces informations m’étonne fortement),pour ma part c’est la première fois que j’entendais cela.
Merci pour votre réponse, Bien cordialement, Chantal RODRIGUEZ, Régisseur,
Bonjour Chantal,
Villerouge-la-Crémade, actuellement hameau de la commune de Fabrezan, est souvent confondu avec Villerouge-Termenès, les deux villages étant situés dans le diocèse de Narbonne et possédant chacun une église dédiée à saint Saturnin. Cependant Villerouge-la-Crémade ne peut être le lieu du bûcher de Bélibaste. Ce village était possession de l’abbaye de Lagrasse, non de l’archevêque de Narbonne, qui était seigneur spirituel et temporel de Bélibaste. Ce dernier a été exécuté à Villerouge-Termenès parce c’était le siège de la justice seigneuriale de l’archevêque dans les Corbières. Quant au surnom « la Crémade » (en occitan « la brûlée ») qui apparaît seulement à partir de 1537, on n’en connaît pas l’origine. Mais il est possible qu’il soit lié à un incendie du lieu lors des guerres franco-espagnoles entre la fin du XVe siècle et le début du XVIe siècle. Et plus probablement lors de l’incursion des Aragonais jusqu’aux portes de Narbonne en 1495.
Bonjour, Malheuresement je ne pourrai pas assister à la conférence sur Guilhem Bélibaste mais je vous envoie ces photos au cas où elles pourraient vous être utiles. Je les ai prises à Sant Mateu (à une cinquantaine de km. de Vila-real, où j’habite) où une partie de la muraille porte le nom de Bélibaste. Je pense qu’aucune rue ne lui est dédiée à Morella mais j’irai voir sur place. C’est aussi près de PeñÃscola, une jolie petite ville avec un château au bord de la mer où le Pape Benoît XIII s’est réfugié et où Pierre Maury conduisait ses troupeaux en hiver…peut être on pourrait envisager des journées découverte. Dans ce cas, vous pouvez compter sur moi. Cordiales salutations Dolores Martà Date: Wed, 7 Oct 2015 15:51:00 +0000 To: dolorsmartiferrando@hotmail.com