L’Arianisme en royaume Wisigoth à Toulouse

28 novembre 2019

Arius le premier créateur de buzz !

Théologien et prêtre d’Alexandrie, Arius, a une définition de la nature du Christ qui perturbe sérieusement les chrétiens d’il y a dix-sept siècles. Perturbation qui dépasse rapidement les lieux de prêche d’Arius pour embraser complètement le clergé alexandrin avant de diviser l’ensemble des églises d’Orient. Les empereurs romains eux-mêmes prendront position sur l’arianisme. Certains peuples germaniques adoptent la doctrine et la transmettent, des partis se créent, des conciles tentent de trancher… et aujourd’hui encore, on trouve trace de son influence sur notre histoire !

Arius n’était pas un génie ; seulement un rationaliste féru de logique aristotélicienne, austère et très obstiné. Son christianisme, arriva dans notre région bien avant d’être nommé hérésie.

Samedi 7 décembre 2019

notre invité, le conférencier André Bonnery dévoilera pour nous :

L’impact politique, social et religieux de l’Arianisme dans le royaume Wisigoth de Toulouse 

dès 14h30 à l’Auditorium de la chapelle des Jésuites de Carcassonne

Présentation de la Conférence

Venez nombreux !


Samedi 23 janvier 2016. Conférence à Carcassonne sur l’adoptianisme, une christologie hérétique au temps de Charlemagne.

3 janvier 2016

En ce début de nouvelle année, l’AEC / René Nelli vous invite à assister à une nouvelle conférence, Carcassonne, samedi 23 janvier 2016, à 14 h 30, Auditorium de la chapelle des jésuites, entrée libre et gratuite:

L’adoptianisme. Une doctrine christologique considérée comme hérétique par Rome et par le pouvoir carolingien au VIIIe et IXe siècles.

Cette question sera traitée par André BONNERY, docteur d’Etat de l’Université de Strasbourg, spécialité histoire du christianisme ancien.

clm_14468 (1)

Actes concernant la crise adoptianiste. IXe siècle (821). Munich  Bayerische Staatsbibliothk, Clm 14468. Provenance Ratibonne.

A la fin du VIII° siècle, l’église d’Espagne exprimait une doctrine christologique considérée comme hérétique par Rome et par le pouvoir carolingien. 

En effet, pour Tolède, la seconde personne de la Trinité, le Fils, devait être considéré comme Dieu, non par nature mais par adoption : c’est l’adoptianisme. Cette question théologique serait sans doute restée limitée au domaine hispanique si elle n’avait été brillamment soutenue par l’évêque Félix d’Urgell. Or, vers 780, Urgell et sa région avaient été incorporés à l’empire carolingien avec la Narbonnaise et le nord de la Tarraconnaise. L’adoptianisme fit de rapides progrès dans ces anciennes provinces wisigothes. Charlemagne qui s’était fait le défenseur de l’orthodoxie romaine craignit que, la querelle adoptianiste ne recouvre une tentative de résistance à sa domination sur une région récemment conquise, où son pouvoir était mal assuré. Elle mettait en cause également sa politique d’expansion en Espagne dans la mesure où il ne pouvait compter sur l’appui de l’Eglise wisigothique espagnole et de son primat, l’archevêque Elipandus. Charlemagne mit donc tout son poids dans le combat contre l’adoptianisme et il n’eut de cesse que de faire condamner Félix d’Urgell avec l’appui du pape des évêques et des moines de Septimanie.


La querelle adoptianiste, outre sa dimension religieuse, constitue un épisode important dans l’intégration de notre région à l’Empire carolingien.