Le Centre Joë-Bousquet accueille à Carcassonne, à la Maison des Mémoires, 53 rue de Verdun, jusqu’au 26 novembre, une exposition consacrée au travail de Thierry Bouchard (1954-2008), poète, imprimeur, éditeur et typographe. Le vernissage aura lieu le vendredi 30 septembre à 18 h et sera suivi le samedi 01 octobre de rencontres sur la création poétique autour des figures de René Nelli, Joë Bousquet, Jean Malrieu et Gaston Puel. Le programme est déjà en ligne sur ce blog.
En 1976, Thierry Bouchard collabore avec René Nelli duquel il édite dans sa collection La Louve d’hiver, un court recueil de poèmes intitulé Cinq poèmes du chanvre indien, avec quatre lithographies d’Adrien M. Dax.
En 1979, parait un nouveau recueil tiré à 333 exemplaires de 25 poèmes de René Nelli, Les poèmes du chanvre indien dans la collection Terre, dirigée par Gaston Puel et Thierry Bouchard, reprenant des poèmes composés par René Nelli entre 1975 et 1978.
Parmi ces poèmes figure cette courte méditation sur l’univers et le néant, parue pour la première fois dans la revue Solaire, n°22-23, automne 1978:
Quelqu’un là-haut dort de plaisir
Le ciel avec ses étages d’étoiles
sa solide grappe de coexistence me rassure
ou plutôt le naufrage des recommencements
Des souvenirs, indéchiffrables
témoignent d’un passé consolé
ou peut-être d’un bonheur qui jamais
n’a cessé d’être l’avenir
Le néant est toujours veillé
Un compte-rendu de ces rencontres et des informations complémentaires sur les relations entre René Nelli et Thierry Bouchard sont disponibles sous la plume d’Alain Paire sur le site Poezibao.