Martin Aurell

30 mars 2025

Notre programme 2025 prévoyait de recevoir en mai le grand historien médiéviste Martin Aurell, malheureusement décédé brutalement le 8 février dernier à Nantes.
Nous avons voulu évoquer son souvenir avec Marjolaine Raguin, Maître de conférences en Langue et Littérature médiévales occitanes à l’Université Jean-Jaurès de Toulouse, qui avait donné une conférence pour l’AEC à Carcassonne le 9 décembre 2023.
Elle a bien voulu nous confier ce texte, initialement écrit pour « l’Association Internationale d’Études Occitanes » (AEIO) et dont voici le lien original : Décès de Martin Aurell : Actualités.

Décès de Martin Aurell
Martin Aurell, né à Barcelone le 23 février 1958, est mort ce 8 février. Devenu français en 1992, il était professeur d’histoire médiévale à l’université de Poitiers depuis 1994, où il dirigea longtemps le CESCM (Centre d’études supérieures de civilisation médiévale – Université de Poitiers) et dirigeait les Cahiers de civilisation médiévale.
Il fut l’un des plus grands historiens médiévistes de la fin du XX siècle et du début du XXIe siècle. Il avait grandi dans le milieu des philologues catalans, et fit des études d’histoire et de linguistique romane à l’université d’Aix-en-Provence, notamment sous la direction de Noël Coulet, et au contact de Gérard Gouiran. Il était aussi diplômé de l’École pratique des hautes études en sciences historiques et philologiques. Cette double formation est fondamentale pour la compréhension de ses méthodes de recherche et, par conséquent, de ses résultats, qui ont profondément renouvelé des sujets qu’on pensait parfois bien connaître. Il fut, pour les études occitanes, à l’origine d’un nouveau regard porté par les historiens sur les textes littéraires des XIIe et XIIIe siècles.
Dès la rédaction de sa thèse de doctorat sur la noblesse catalane, puis par ses travaux sur la portée propagandiste des textes de troubadours en Provence, il fut un savant à part, saisissant à bras le corps – c’est un trait fondamental de sa science –, à côté des sources documentaires, les sources littéraires et particulièrement la poésie politique et d’actualité lyrique et narrative (sirventès, chansons de geste, romans). De ses résultats nouveaux, et de la méthode qu’il contribua à créer, nous, philologues, avons pu bâtir d’autres histoires des textes et de la littérature, une nouvelle compréhension et de nouvelles interprétations (textes et contextes).
Après cette première période d’intérêt catalano-provençal, Martin Aurell avait ensuite déplacé son terrain vers la frange la plus occidentale de l’Europe, vers l’histoire de l’Aquitaine, et vers la lutte des Plantagenêts et des Capétiens, avec un intérêt particulier pour la souveraine duchesse Aliénor. Il venait d’ailleurs de recevoir parmi de multiples prix, celui de la biographie pour son dernier livre sur cette reine*.
Il fut aussi l’un des tenants d’une recherche dépassionnée sur l’hérésie en Languedoc et un catholique conscient de la culpabilité de l’Église, qu’il saisissait à travers les voix de contestation de la croisade outre-mer comme en terres chrétiennes.
Il contribua à changer l’image du Moyen Âge, de l’espace de la langue occitane, et de sa littérature, auprès d’un large public par la renommée de ses travaux, due à leur rigueur, à leur nouveauté, à leur hauteur de vue, en plus de son infatigable goût de l’enseignement.
C’était un homme d’honneur et de devoir, ayant le sens du travail, du mérite, de la justice. C’était aussi un homme bon et généreux, soucieux d’autrui et d’une très grande humilité, dont les paroles soutenaient dans le travail et réconfortaient dans la vie. Un homme aimé et aimant. Un modèle.
Marjolaine Raguin
*Le prix de la Biographie 2025 du Point revient à Martin Aurell pour son titre Aliénor d’Aquitaine, paru chez Flammarion.


Adieu Michel Roquebert

15 juin 2020

Nous venons d’apprendre le décès de notre président d’honneur Michel Roquebert. Notre peine est immense. Le souvenir de ce combattant de la vérité historique est gravé en nos mémoires. Sa volonté de résister farouchement aux thèses niant l’existence d’un catharisme languedocien médiéval organisé sera poursuivie.

Nos pensées vont aujourd’hui vers sa famille, son épouse Luce, ses enfants et petits-enfants, vers ses proches et vers tous ses amis qui, comme nous, souffrent de sa disparition.

Nous appelons à saluer en pensée le parcours professionnel de cet homme passionné et intègre, l’étendue et la profondeur de son parcours littéraire. Tout comme son souvenir, son œuvre écrite est bien présente, solide et disponible.

Nous n’oublions pas sa contribution à l’étude du Catharisme, indissociable de son amour des arts, de la musique, de la vérité et des lieux symboliques, où comme à Montségur, souffle le vent de l’histoire et où plane l’esprit de liberté et de consolation.

Le Conseil d’administration de l’association d’études du Catharisme / René Nelli


Imbert de Salles, le héros du roman de Bernard Mahoux, est le seul défenseur de Montségur à être honoré par une stèle.

6 décembre 2013

Stèle de Salles-sur-Cérou.

Stèle de Salles-sur-Cérou. © Ch. Peytavie.

Le saviez-vous ?

Imbert de Salles, le personnage historique que l’écrivain Bernard Mahoux nous propose de découvrir  samedi 07 décembre 2013 à 14 h 30 à Carcassonne, au cours d’une conférence à l’auditorium des Jésuites, rue des Etudes, est le seul défenseur de Montségur à être immortalisé sous la forme d’une stèle.
Le monument de Salles-sur-Cérou a été inauguré en 2009.Avant lui, aucun défenseur du castrum de Montségur au cours du grand siège de 1243-1244 n’avait encore eu droit à pareil hommage public. Mais au cours du troisième festival de la « Pierre de Salles » organisé par l’association Lou Passadou, les 1er et 2 mai 2009, Salles-sur-Cérou, un très beau village médiéval près de Cordes, a honoré la mémoire de cet enfant du pays sous la forme d’une stèle posée sur le mur de l’église du village.
Elle est l’oeuvre d’une équipe de tailleurs et sculpteurs composée de Pascal Waringo, Andrew Scott, Pascal Gaud, Josin Xifra, Patrick et Karine Sygenda. Le croquis et les mesures ont été effectués à partir du nombre d’or par Michel Delcausse, imagier à Cordes.


Le lion des Corbières, Jean Vialade, ami fidèle de l’AEC / René Nelli, vient de nous quitter à l’âge de 86 ans.

20 mars 2013

Bouisse 2011. Le vigneron Jean Vialade, toujours fidéle aux Journées René Nelli.

Bouisse 2011. Le vigneron Jean Vialade, toujours fidèle aux Journées René Nelli.

Nous apprenons avec tristesse le décès du vigneron Jean Vialade à l’âge de 86 ans. C’était un compagnon fidèle de nos manifestations et en particulier des Journées René Nelli au château de  Bouisse auxquelles il avait assisté depuis leur création en 2009. 

Nous garderons de lui le souvenir de ses  nombreuses interventions amicales et toujours passionnées  à l’occasion desquelles ce véritable homme d’oc n’avait de cesse que de nous encourager à promouvoir la culture de nos pays d’Aude et de ses chères Corbières.

A sa famille et ses proches, toute l’équipe de  l’AEC / René Nelli adresse ses plus sincères condoléances.


Le catharisme dans la bande dessinée. Gauthier Langlois nous propose sa galerie de dédicaces.

12 septembre 2012

A voir sur le nouveau blog de Gauthier Langlois, un intéressant article, abondamment illustré, sur le catharisme dans la bande dessinée:

http://paratge.wordpress.com/2012/09/08/le-catharisme-dans-la-bande-dessinee/.


La Dépêche du Midi publie ce matin un entretien de Michel Roquebert à propos de Montségur.

10 juillet 2012

La Dépêche du Midi datée du 10 juillet 2012 publie ce matin un entretien réalisé avec Michel Roquebert à propos de l’histoire cathare de Montségur. A découvrir ici sur le site du journal.


L’AEC / René Nelli présente au forum des associations de Carcassonne.

24 septembre 2011

Samedi 24 septembre 2011, l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli tenait un stand au forum des associations de la ville de Carcassonne. L’occasion pour notre toute jeune association de se présenter aux carcassonnais et de prendre des contacts fructueux avec les acteurs culturels de la préfecture audoise.

L'AEC / René Nelli au forum des associations de Carcassonne.