Retour en images sur notre assemblée générale et la causerie avec Michel Cosem.

30 mars 2015

Avant de se retrouver tous à Montolieu samedi prochain, petit retour en images sur notre journée de samedi dernier au cours de laquelle, après l’assemblée générale de notre association, nous recevions à Carcassonne l’écrivain et poète Michel Cosem (photos Gauthier Langlois, Ch. Peytavie). Avec Franc Bardou, il a évoqué ses souvenirs de René Nelli et le rôle joué par le poète de Carcassonne dans son propre devenir d’écrivain. Merci à lui et à sa compagne pour ce chaleureux moment de poésie.

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Retour en images sur conférence de Michel Adroher.

17 mars 2015

Avant de recevoir dans quelques jours l’écrivain et poète Michel Cosem, qui évoquera pour nous son ami René Nelli, petit retour en images sur la merveilleuse conférence proposée par Michel Adroher  sur les troubadours du Roussillon le 28 février dernier.  Nous espérons très vite le recevoir à nouveau à Carcassonne pour explorer avec lui bien d’autres points d’influences et de confluences entre les littératures médiévales occitanes et catalanes.

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Samedi 28 mars 2015, à Carcassonne, l’AEC / René Nelli reçoit l’écrivain et éditeur Michel Cosem pour évoquer avec lui l’oeuvre poétique de René Nelli. Une causerie animée par Franc Bardou.

9 mars 2015


Michel_CosemSamedi 28 mars 2015, à Carcassonne (ville basse), à partir de 15 h 30, Auditorium des Jésuites
, l’AEC / René Nelli a le plaisir de vous inviter à rencontrer l’écrivain, poète et éditeur Michel Cosem ; il  nous fait l’honneur de venir évoquer son amitié avec René Nelli et leurs discussions autour de la poésie et la création en langue d’oc. Cette rencontre publique et ouverte à tous sera animée par Franc Bardou. Elle fera suite à l’assemblée générale de notre association.

Michel Cosem

Les vies multiples du troubadour Peire Vidal. Un roman de Michel Cosem paru en 2009, aux éditions du Pierregord (toujours disponible).

Les vies multiples du troubadour Peire Vidal. Un excellent  roman de Michel Cosem paru en 2009, aux éditions du Pierregord (toujours disponible).

Prix Artaud en 1986, Prix Malrieu en poésie en 1993, Michel Cosem dirige la revue Encres Vives qu’il a fondé en 1960.De 1967 à 1987, il est responsable national du secteur poésie-écriture au Groupe français d’éducation nouvelle (GFEN) ; dans ce cadre, parallèlement aux travaux d’Elisabeth Bing, il crée l’atelier d’écriture. De 1974 à 1980, il assure les fonctions de directeur de la collection Découvrir aux Éditions Seghers. Il fonde en 1988 avec Félix Castan Escalasud / colloque des Poètes du Sud. « Poète du bonheur intérieur » selon Robert Sabatier, « Voyageur contemplatif dans l’aveuglant paradis » selon Gilles Lades, il est l’auteur de nombreux recueils de poèmes, des romans et des livres pour la jeunesse. L’amour de la nature, de l’imaginaire et du voyage sert de fil conducteur à cette œuvre. Michel Cosem est aussi l’auteur d’anthologies de poésie parues aux éditions Seghers, Gallimard, Milan, Larousse. Ses romans pour la jeunesse sont très lus en France. Il a reçu le Prix Renaudot pour la jeunesse en 2002. Auteur bilingue, il a consacré plusieurs ouvrages à la langue occitane et à l’histoire et aux légendes de l’Occitanie.

Michel Cosem et René Nelli

Michel Cosem rencontre René Nelli dans les années 1960. Un dialogue amical s’engage entre les deux écrivains et poètes ;en 1969, Michel Cosem publie un recueil de poèmes de René Nelli intitulé La vie que s’interdit la vie . L’ouvrage lance la collection de poésie d’avant-garde Manuscrits aux éditions Encres vives.

Projet_couv_ariege

L’Ariège. Vérités et émotions. Editions Un Autre Reg’Art, 2013. L’Ariège vuepar Fabien Boutet et racontée par Michel Cosem. Toujours disponible en librairie.

 


Prochaine rando-découverte sur les traces des cathares en Cabardès à Montolieu, samedi 04 avril 2015, à partir de 13 h 45.

8 mars 2015
Montolieu.

Montolieu. Photo Franc Bardou.

Sur les pas des cathares à Montolieu.

Une nouvelle rando-découverte organisée par l’Association Patrimoines, vallées des Cabardès et l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli, samedi 04 avril 2015.

en compagnie de Franc BARDOU, Jean-Claude CAPERA et Charles PEYTAVIE.

Rendez-vous à partir de 13 h 30, sur le parking (155 m), chemin de la chapelle St Roch, (en arrivant à Montolieu, après la maison de retraite Saint Vincent de Paul, ancien couvent, à droite). Rando-découverte facile d’environ 3 h sous l’entière responsabilité de chacun des participants, chaussures de marche conseillées.

Des épisodes méconnus de la résistance à la Croisade

Montolieu. Eglise Saint-André, détail. Photo Franc Bardou.

Montolieu. Eglise Saint-André, détail. Photo Franc Bardou.

Bien que siège de l’une des plus importants et des plus anciens monastères bénédictins de la Montagne Noire (Saint-Jean de Valsiguier attesté dès le début du IXe siècle), le village fortifié de Montolieu fut, au cours des XIIe et XIIIe siècles, une plaque tournante de l’activité des Bons hommes en Cabardès et en Carcassès. Plusieurs d’entre eux résident dans le village ou y sont reçus régulièrement par la noblesse locale, en particulier la bonne société féminine du lieu. En août 1209, quelques jours après la prise de Carcassonne, l’abbaye de Montolieu est attaquée, pillée et brûlée par les hommes du Cabardès, partisans du vicomte Raymond-Roger Trencavel. Les moines bénédictins et leur prieur Isarn d’Aragon sont contraints de fuir vers la Cité où ils trouvent refuge auprès des croisés. Cet épisode va fortement marquer l’avenir de la communauté villageoise et ses relations avec le monastère à l’époque de la Croisade (entre 1209 et 1229) et dans les années qui vont suivre au cours desquelles s’installent à Carcassonne et l’autorité royale et l’Inquisition.

Une présence active des hérétiques au plus fort de la Croisade

Sceau de la communauté de Montolieu, 1303.

Sceau de la communauté de Montolieu, 1303.

En 1220, les moines vont obtenir d’Amaury de Montfort tout pouvoir seigneurial sur les habitants de Montolieu. Mais au même moment, le Cabardès devient, avec Limoux en Razès, l’un des grands pôles de résistance à la Croisade. C’est la période connue sous le nom de « guerre de Limoux et de Cabaret ». Les prédicateurs cathares sont de retour à Montolieu et prêchent à nouveau devant la noblesse locale. Cette adhésion de la communauté aux forces qui s’opposent aux croisés provoquera le démantèlement des fortifications du castrum rebelle. L’intégration du Cabardès dans le domaine royal capétien à partir de 1229 ne freine pas l’activité des Bons hommes à Montolieu et ses environs. Même l’effort des moines de se rapprocher de la population en lui concédant des libertés et franchises n’y fera rien. Les habitants de Montolieu semblent vouloir rester fidèles à la lignée des Trencavel.

Une population rebelle face au roi de France et à l’Eglise

L'église paroissiale Saint_André de Montolieu, chef d'oeuvre de l'art gothique méridional et instrument de reconquête spirituelle de la population à la fin du XIIIe siècle.

L’église paroissiale Saint-André de Montolieu, chef d’oeuvre de l’art gothique méridional et instrument de la reconquête spirituelle de la population à la fin du XIIIe siècle. Photo Franc Bardou.

Conséquence, en août 1240, la population de Montolieu se rallie à Raymond Trencavel. Lors du passage du vicomte et ses faydits, le monastère subit à nouveau de nombreux dégâts. Les bâtiments monastiques sont envahis. L’échec de la prise de Carcassonne engendre des représailles : Jean de Baumont marche avec les troupes capétiennes vers Montolieu; il assiège la localité, s’en rend maître et la rase de fond en comble. Les libertés villageoises sont abolies par les moines avant d’être renégociées, la population est soumise à de fortes amendes. Consécutivement, l’Inquisition débute la traque des hérétiques en Cabardès et cherche à connaître les réseaux d’entraide présents dans le village. Certains hérétiques seront emmurés à Montolieu même. Quant aux moines, outre le fait qu’ils vont considérablement enrichir le patrimoine de leur abbaye avec les biens confisqués aux faydits de la région, ils vont devoir entreprendre dans seconde moitié du XIIIe siècle la reconquête spirituelle des habitants de Montolieu. Cela se concrétisera par la reconstruction de l’église paroissiale au centre du nouveau village, l’église Saint-André, aujourd’hui considérée comme un chef d’oeuvre de l’art gothique méridional.

Au cours de la visite, l’historien médiéviste Charles Peytavie reviendra en détails sur tous ces épisodes méconnus de l’histoire de la communauté de Montolieu; Franc Bardou évoquera l’art des troubadours contemporains de cette histoire et Jean-Claude Capéra nous proposera une approche paysagère et géologique des lieux parcourus (il nous parlera tout spécialement du calcaire de Montolieu). La rando comprend la visite de l’église Saint-André.

Montolieu depuis la croix de Saint-Roch. Une étape de notre rando-découverte. Photo Jean-Claude Capéra.

Montolieu depuis la croix de Saint-Roch. Une étape de notre rando-découverte. Photo Jean-Claude Capéra.