Conférences sur la prison inquisitoriale de Carcassonne. Enquête sur un monument oublié. Carcassonne, samedi 25 novembre, auditorium de la chapelle des Jésuites, partir de 14 h 30. Entrée libre et gratuite.

6 novembre 2017

Samedi 25 novembre 2017. l’AEC / René Nelli vous invite à assister à deux conférences sur:

La prison de l’inquisition de Carcassonne. Enquête sur un monument oublié.

14 h 30 – 15 h 00. L’évêque Clarin, les Dominicains et la création de l’Inquisition à Carcassonne (1233-1248). Conférence proposée par Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme.
Ancien chapelain et chancelier de Simon de Montfort, Clarin devient évêque de Carcassonne en 1226. Il s’engage aussitôt dans la réforme des institutions ecclésiastiques de son diocèse et mène un combat obstiné contre les hérétiques (cathares et vaudois). A partir de 1233 et jusqu’à sa mort en 1248, il accompagne la création de l’Inquisition à Carcassonne et facilite l’installation matérielle des inquisiteurs dominicains dans sa cité épiscopale. Retour sur un évêque oublié de Carcassonne dont l’action fut pourtant décisive dans la lutte contre les hérésies méridionales.

L’image contient peut-être : plante et plein air

Les vestiges de la prison inquisitoriale de Carcassonne retrouvés par D. Baudreu et F Calvayrac en 2012 au pied de la Cité. Photo D. Baudreu.

15 h 00 – 16 h 30. La redécouverte du « Mur » ou prison de l’Inquisition à Carcassonne. Enquête sur un monument oublié. Conférence proposée par Dominique Baudreu, historien et archéologue au Centre d’archéologie médiévale du Languedoc et Fabienne Calvayrac, guide-conférencière nationale.
Lieu d’incarcération de nombreux hérétiques (parmi lesquels le dernier Bon homme connu, Bélibaste, qui s’en est évadé) ou de leurs partisans, la prison de l’Inquisition de Carcassonne ou Mur, institution à la fois crainte et dénoncée par les habitants du Midi, demeura pendant un temps le symbole de l’action répressive menée par les inquisiteurs. Grande figure de cette contestation au début du XIVe siècle, le franciscain Bernard Délicieux y fut enfermé en décembre 1319 et y mourut quelques mois plus tard.
Identifiée au début du XXe siècle, l’emprise du Mur n’a pas pour autant réellement attiré la curiosité des chercheurs. Mais depuis quelques années, des reconnaissances de terrain confrontées aux données historiques nous permettent de mieux cerner les limites de la prison et d’en caractériser les vestiges. En 2012, Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac ont pu entamer une étude des vestiges encore en élévation. Un sondage archéologique a permis de dégager jusqu’au seuil ce qui fut probablement l’unique porte du Mur, bien différente de celle qu’avait pu imaginer le peintre Jean-Paul Laurens en son temps.


Carcassonne, samedi 14 octobre 2017 à 14 h 30. Rencontre avec le romancier Francis Pornon autour de son nouveau livre consacrée à la vicomtesse Azalaïs de Burlatz.

21 septembre 2017

Samedi 14 octobre 2017, à 14 h 30, L’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli vous invite à Carcassonne, salle de l’auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes (entrée libre et gratuite) à

Une rencontre-dédicace avec le romancier Francis Pornon à l’occasion de la parution de son nouveau livre

La Dame de Toulouse chez TDO Editions

Azalaïs dite de Burlatz, fille de Constance de France et de Raimon V, comte de Toulouse, vécut la seconde moitié du XIIème siècle. Elle est connue pour avoir été mécène de troubadours et pour sa vie relativement indépendante, en ayant passé l’essentiel sans son époux Rogier II Trencavel, vicomte de Carcassonne. Elle fut contemporaine de la menace de croisade contre les « Albigeois » (cathares) qui laissait présager du véritable désastre à venir en Languedoc, celui qui mettrait fin à l’essor de la civilisation occitane opulente et berceau de l’amour courtois.

 

Dans ses romans historiques, Francis Pornon s’attache à la compréhension des personnages en leur temps, pour compléter la connaissance des faits et de l’époque en tâchant de revivre le trajet et le ressenti des personnes.

Au cours de cette rencontre, il s’attachera, sous la forme d’une conférence, à évoquer la personnalité et les aventures d’Azalaïs et à montrer l’importance de la culture occitane aux XIIème et XIIème siècles, ses richesses et particularités comme ses gravités, catharisme et fin’amor entre autres, soumises à la convoitise et à l’adversité. Il émaillera son propos de lectures vivantes d’extraits de livres.


Un rendez-vous à ne pas manquer : Le 63e Congrès de la Fédération des Sociétés Savantes de Midi-Pyrénées à Castres, les 6,7 et 8 octobre à Castres sur le thème : Les rapports entre les religions, dans le Midi, des origines à nos jours. Le catharisme et le valdéisme au programme.

3 juillet 2017

Le 63 congrès de la Fédération historique Midi-Pyrénées se tient à Castres du 6 au 8 octobre 2017, à l’invitation de la Société culturelle du Pays castrais et de la Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn.

Des ateliers consacrés au catharisme et au valdéisme avec Anne Brenon, Charles Peytavie, Henri Barthès, Pilar Jimenez et Philippe-Joseph Jacquin.

En cette année de commémoration du 500 anniversaire de la réforme, le sujet en est Les rapports entre les religions, dans le Midi, des origines à nos jours. Dans une perspective largement interdisciplinaire, et sur la longue durée, il souhaite apporter des éclairages sur les relations entre toutes formes de religions (du paganisme aux monothéismes contemporains, en prenant en compte les engagements spirituels les plus divers, ainsi que les convictions a-religieuses ou antireligieuses affirmées), des relations les plus conflictuelles aux plus apaisées, du sommet à la base des sociétés.

Serait bien sûr envisagée l’attitude des pouvoirs nationaux et locaux à l’égard de ces relations entre religions, en abordant notamment sous l’angle historique la question du traitement (indifférence, hostilité, enseignement…) du fait religieux dans l’enseignement.

A noter des ateliers consacrés au hérésies médiévales, le valdéisme et le catharisme:

Le vendredi 6 octobre à  16 h 15 :

Atelier 1 : Vaudois et juifs dans le Midi méditerranéen.

  • Barthès (Henri), majoral du Félibrige, président de la Société archéologique scientifique et littéraire de Béziers : Les vaudois à Béziers et dans le Biterrois entre albigeois et catholiques ; leurs traces littéraires dans le Breviari d’Amor de Matfre Ermengaud
  • Bonnet (Chloé), doctorante à l’université Perpignan Via Domitia, Centre de recherche sur les sociétés et environnements en Méditerranée (CRESEM)/groupe de recherches Jacov (de Juifs à Chrétiens à l’origine des Valeurs) Histoire juive, sources chrétiennes :  : Les communautés juives et notariat chrétien de Perpignan à Gérone, 1285-1360
  • Maugin (Sarah), doctorante à l’université de Perpignan-Via Domitia, Centre de recherche sur les sociétés et environnements en Méditerranée (CRESEM)/groupe de recherches Jacov (de Juifs à Chrétiens à l’origine des Valeurs) :  Les relations entre les maîtres juifs et les chrétiens au regard des actes notariés (Perpignan, c. 1380-1420)

Le samedi 7 octobre à  9 h 15 :

Atelier 1 : Marginalités et hérésies au Moyen Age.

  • Jacquin (Philippe-Joseph), moine bénédictin, abbaye Saint Benoît d’En Calcat, chargé d’enseignement à la faculté de droit canonique de l’Institut catholique de Toulouse  : Périphéries et marginalités en regard de quelques textes conciliaires et synodaux médiévaux
  • Peytavie (Charles), président de la Société d’études scientifiques de l’Aude et membre de l’AEC : Les évêques et le clergé du diocèse de Carcassonne à l’épreuve de la lutte anti- hérétique au tournant des 12 et 13 siècles
  • Brenon (Anne), archivsite-paléographe, membre fondateur du CIRCAED, Amis des Archives de l’Ariège : Les communautés cathares dans la société de la Montagne Noire au début du 13 siècle. Un exemple de coexistence pacifique ?
  • Jimenez (Pilar), enseignante, chercheur associé FRAMESPA, membre du CIRCAED : La dispute entre catholiques et bons hommes à Montréal, en 1207

A noter également le vendredi 6 octobre à partir de 14 h un intervention de notre ami et membre de l’AEC et de la SESA Gauthier Langlois sur le thème : Aux origines de la chanson de geste Guillaume d’Orange : traditions historiques et légendaires musulmanes et chrétiennes autour de la razzia sarrasine de 793 en Languedoc.

Tout le programme du congrès est à lire ici: Programme du 63e Congrès à Castres 

Le bulletin d’inscription est à télécharger ici :bulletin d’inscription au 63e Congrès à Castres


Carcassonne, samedi 20 mai 2017. Conférence inédite sur l’histoire de Quéribus: a Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Par les historiens Rodrigue Tréton et David Gazel.

11 mai 2017

Quéribus. Photo Franc Bardou.

Quéribus depuis Notre-Dame de Laval (Saint-Paul de Fenouillet). Photo Franc Bardou.

Samedi 20 mai 2017, la Société d’Etudes d’Etudes de l’Aude vous propose deux nouvelles conférences, à partir de 14 h 30, auditorium de la chapelle de Jésuites, rue des Etudes. Entrée libre et gratuite.
Au programme : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240) & le Desman des Pyrénées.

 

14 h 30 : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Rodrigue Tréton. David Gazel.

L’expédition de l’ost royal entreprise au cours de l’automne 1240 sous la conduite du chambellan Jean de Beaumont afin de libérer la cité de Carcassonne assiégée par l’armée de Trencavel constitue un épisode martial bien connu de l’histoire de la Croisade contre les Albigeois. Des travaux récents nous invitent toutefois à reconsidérer la question de l’identification du lieu de la Roca de Buc, qui serait en fait le château de Quéribus, et partant à proposer une révision de l’itinéraire suivit par l’armée française partie à la poursuite des faydits en déroute à travers le Razès et le Termenès.


Carcassonne. Samedi 25 mars. Paroles d’écrivain. Rencontre avec l’écrivain et essayiste Alem Surre Garcia. Un entretien autour de l’héritage du Génie d’Oc, René Nelli et Joe Bousquet, animé par Franc Bardou. Carcassonne, Auditorium de la chapelle des Jésuites. 15 h 30. Entrée libre et gratuite.

13 mars 2017

Samedi 25 mars 2017. 15 h 30, Carcassonne, Auditorium de la chapelle des Jésuites. A la suite de notre assemblée générale.Entrée libre et gratuite.

Paroles d’écrivain. Rencontre avec l’écrivain et essayiste Alem Surre Garcia. Un entretien autour de l’héritage du Génie d’Oc, René Nelli et Joe Bousquet, animé par Franc Bardou.

Alem Surre-Garcia est né en Comminge, au sud de Toulouse, en 1944.
Il se passionne pour l’Histoire — surtout pour l’Histoire de l’Art — et plus particulièrement pour la culture occitane.
« À la fois philosophe, écrivain, conférencier, il fut chargé de mission pour la langue et la culture occitanes au Conseil Régional de Midi-Pyrénées de 1990 à 2006. Il s’efforce de porter l’héritage des carrefours historiques entremêlés du monde ouvrier des Pyrénées Centrales, avec ses fraternités de classe entre montagnards occitans et émigrés espagnols, basques ou catalans, mais aussi des temps plus lointains, où se sont croisées les Espagnes juives, musulmanes, chrétiennes, et l’Occitanie. Il n’a de cesse d’énoncer et de révéler les influences andalouse et mozarabes longtemps occultées sur le patrimoine occitan.

Dans ses conférences, spectacles, expositions, l’écrivain Alem Surre-Garcia présente l’histoire « trop souvent cachée », des mouvements, des confrontations, des échanges, entre l’Occitanie et ses deux orients : l’orient arabo-musulman d’Al-Andalous et le Moyen-Orient de Tripoli et de Jérusalem. Le public est irrésistiblement entraîné dans ces voyages à travers les lieux et les temps par la verve de l’auteur soutenue par les images, les vidéos, les cartes numérisées, et, pour les conférences-concerts, les musiciens conjugant l’Orient et l’Occident.

Grenade. Andalousie. Photo Franc Bardou.

Cependant, s’il est surtout connu pour ses nombreuses conférences, l’écrivain l’est hélas un peu moins pour son œuvre littéraire, pourtant fort importante et originale. En dehors de ses essais, il a publié plusieurs romans, mais aussi des poèmes, des œuvres scéniques, mises en spectacles par des troupes d’artistes venant d’horizons proches et lointains, unis par un même désir d’harmonie expressive et une joie de mettre nos différences et nos ressemblances en commun au service de la création contemporaine. A l’image de son travail relationnel et intellectuel, l’œuvre de cet auteur s’élance comme un arc-en-ciel par dessus les mers et les continents, pour relier les cœurs.

Et c’est à l’écrivain, à l’auteur du Libre del doble despartible en particulier, que l’AEC souhaite donner la parole. Dans cette œuvre étrange et fascinante, Alem Surre-Garcia semble nous guider dans les méandres clairs et obscurs de l’inconscient collectif, et c’est ainsi qu’il nous donne à rencontrer René Nelli et Joë Bousquet, comme deux phares dans les profondeurs houleuses et ténébreuses de nos âmes modernes.

Les Pyrénées centrales. Photo Franc Bardou.

Laissant un peu le conférencier de côté, au cour d’un entretien, c’est avec le poète et romancier que nous tenterons donc de retisser des liens avec le Génie d’Oc des Cahiers du Sud, celui qu’Alem Surre Garcia a su faire vivre et nous transmettre mieux qu’aucun autre écrivain occitan de sa génération » Franc Bardou.


En cette rentrée 2017, l’AEC vous propose samedi 25 février 2017 une conférence inédite de l’historien médiéviste Gauthier Langlois : Les frères Abban, des occitans à l’assaut de Montségur.

14 février 2017

Samedi 25 février 2017. En cette rentrée 2017, l’AEC / René Nelli vous propose une conférence inédite de l’historien médiéviste Gauthier Langlois:

Les frères Abban, des occitans à l’assaut de Montségur

Auditorium de la chapelle des Jésuites à Carcassonne, 14 h 30, entrée libre et gratuite.

chavalier-raimond-abbanDans la première moitié du XIIIe siècle alors que la majorité des chevaliers occitans s’engage dans une résistance contre l’Église catholique et le roi, Raimond, Guilhem et Bérenger Abban, trois frères originaires d’Albi, font volontairement un choix politique et religieux très différent. Au service du roi de France ils participent à toutes les opérations militaires menées contre les rebelles et les cathares : les sièges de Cordes (1227) et Toulouse (1228), la défense de la Cité de Carcassonne assiégée par Trencavel (1240), le siège de Montségur (1243-1244), la prise de Quéribus (1255). Leur engagement indéfectible aux côtés du roi en Languedoc et en Terre Sainte leur attire l’hostilité de faidits tels que le farouche Chabert de Barbaira ; mais aussi, à l’opposé, l’amitié du valeureux Olivier de Termes. Leur fidélité au roi leur vaut l’attribution de seigneuries dans les Corbières et leur accession au rang de baron de la sénéchaussée aux côtés des Lévis ou des Voisins. Les Abban sont représentatifs de ces occitans qui, par opportunisme ou sincérité, font au cours du XIIIe siècle une belle carrière au service du roi.

Image : un baron des Corbières, le chevalier Raimond Abban, représenté sur un plafond peint de la fin du XIIIe siècle à Lagrasse. (photo Jean-Pierre Sarret / Maison du Patrimoine de Lagrasse).

 

 


8e journée René Nelli au château de Bouisse : samedi 25 juin 2016. A la croisée de la poésie et de la philosophie nellienne, deux œuvres majeures inspirées par le catharisme : Le Suaire de Barrabas ou le Mystère de Senlis (1976) et l’Oda a Montsegur (1977). Avec Charles Peytavie, Franc Bardou Gérard Zuchetto et le Troubadours Art Ensemble, la Compagnie Fées et Gestes (Esther Candaës, Jean-Louis Manceau).

29 mai 2016

Bouisse by Bardou

L’AEC / René Nelli, l’Association des Amis du château de Bouisse et la commune de Bouisse vous accueillent à Bouisse dans les Corbières à l’occasion de la 8e Journée René Nelli:

A la croisée de la poésie et de la philosophie nellienne,
deux œuvres majeures inspirées par le catharisme :
Bouisse 2
Le Suaire de Barrabas ou le Mystère de Senlis (1976) et l’Oda a Montsegur (1977).

Avec Charles Peytavie, Franc Bardou
Gérard Zuchetto et le Troubadours Art Ensemble, la Compagnie Fées et Gestes  (Esther Candaës, Jean-Louis Manceau)

Avec deux créations artistiques originales:

-le concert de Gérard Zuchetto et du Troubadours Art Ensemble à partir de l’Oda a Montsegur

-la lecture théâtralisée du poème scénique inédit Le Suaire de Barrabas par la Compagnie Fées et Gestes.

Le programme et le bulletin d’inscription à la journée et au repas de midi est téléchargeable ici:

8e Journée René Nelli Bouisse Samedi 25 juin

Voici le programme de la journée :

9 h 30 : Rendez-vous à la mairie de Bouisse.
Accueil par Annie Lambert, présidente de l’AEC / René Nelli, par Philippe Ramon, président des Amis du château de Bouisse, par Francis Baron, maire de Bouisse, par Hervé Baro vice-président du conseil départemental de l’Aude et par Michel Maïque, président de la Communauté de communes Région Lézignanaise, Corbières et Minervois
Café et viennoiseries.
10 h : Montée au château de Bouisse.
Conférences et lectures autour du poème scénique Le Suaire de Barrabas ou le Mystère de Senlis.

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Franc Bardou, Charles Peytavie et Jacques Charpentier à Bouisse en 2011.

10 h 15 : Le Suaire de Barrabas ou le Mystère de Senlis. L’opéra inachevé de René Nelli et Jacques Charpentier, une oeuvre inspirée par le catharisme et l’histoire du saint suaire de Carcassonne. Evocation proposée par Charles Peytavie, historien spécialiste du catharisme.
Le suaire de Barrabas ou le mystère de Senlis est un poème scénique inédit écrit par René Nelli en 1976 pour son ami le compositeur Jacques Charpentier afin de servir de livret à un nouvel opéra en français, second volet d’une « pentalogie » que les deux amis voulaient consacrer à l’hérésie et aux dissidences. Après avoir coécrit Beatris de Planissolas, premier opéra conçu en langue d’oc créé au Festival d’Aix-en-Provence le 22 juillet 1971 mettant en scène la confrontation de la châtelaine de Montaillou avec l’inquisiteur Jacques Fournié, leur nouvelle collaboration s’inspirait de l’existence réelle d’un saint suaire du Christ, conservé au Moyen Age dans le couvent des Augustins de Carcassonne et réputé faire de nombreux miracles. Nous reviendrons sur l’histoire de cette relique (un tissu de soie daté de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle) toujours conservée à Carcassonne. Nous verrons comment elle a inspiré les deux auteurs dans cette nouvelle aventure cathare musicale restée pour l’instant inachevée.

René Nelli et Jacques Charpentier dans les ruines du château de Montaillou.

René Nelli et Jacques Charpentier dans les ruines du château de Montaillou.

11 h : Lecture du début de l’acte I du livret du Suaire de Barrabas par la Compagnie Fées et Gestes (Esther Candaës et Jean-Louis Manceau)

Senlis au Moyen Age, un été de grande sécheresse. La cité est touchée par la peste et les morts hantent les vivants. La nuit tombée, les trépassés envahissent les rues et font régner la terreur. Au palais, la reine et son entourage (un médecin, un astrologue et l’évêque de la ville) s’interrogent : cette armée de revenants est-elle celle du Diable ? Quelle est la cause profonde du mal qui les touche ? Et surtout pourquoi Dieu reste-il sourd à leurs prières ? Ne faudrait-il pas mieux s’adresser directement au Diable ? Et s’il existait pourtant un moyen sûr de vaincre la mort ? Un suaire du Christ conservé à Carcassonne serait, dit-on, capable de sauver la reine et ses sujets. Mais le recours à la relique ne fait pas l’unanimité. Un parfait conteste sa véracité. Pour lui, ce suaire n’a aucune valeur. Ce ne serait qu’un lambeau du manteau de Barrabas…

Franc Bardou et Gérard Zuchetto. Bouisse 2015.

Franc Bardou et Gérard Zuchetto. Bouisse 2015.

11 h 15 : Un suaire poétique au carrefour des conceptions du monde, de l’humain et du divin. Conférence par Franc Bardou, écrivain, poète et essayiste, spécialiste de l’œuvre de René Nelli.
Confrontant des voies spirituelles fort distinctes et parfois même antagonistes, l’œuvre inédite de Nelli, Le suaire de Barrabas, mérite un examen attentif, car si, comme l’indique ailleurs son auteur « la poésie enveloppe ce que la philosophie développe », c’est avec une habileté allusive et une force imaginale rares que Nelli est parvenu, dans ce long poème scénique, à visualiser des conceptions du monde, de la place de l’humain et du divin qui luttaient entre elles au Moyen-Âge, pour les exposer les unes aux autres sans jamais pouvoir en exclure complètement aucune au-devant de la Raison, face à l’Invérifiable et à l’Indicible. Et si le Divin, chez Nelli, s’enchâssait davantage dans cette éternelle confrontation, au cœur de l’Indécidable, plutôt que dans telle ou telle voie spirituelle ?

12 h 30 : Lecture de la fin du livret de l’acte I du Suaire de Barrabas par la Compagnie Fées et Gestes (Esther Candaës et Jean-Louis Manceau)

12 h 45 : Repas, salle communale de Bouisse.

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Jean Louis Manceau et Esther Candaës à Bouisse en 2013. Lecture théâtralisée de Beatris de Planissolas de René Nelli.

15 h 00 :
Création originale
Lecture théâtralisée par la Compagnie Fées et Gestes de l’acte II du Suaire de Barrabas.
Mise en espace sur la terrasse du château
Avec Esther Candaës et Jean-Louis Manceau et la participation de Thierry Bergerot, Livia Bergerot et Philippe Ramon.
15 h 30 – 17 h :
Création originale
Concert : ODA A MONTSEGUR. ORATÒRI.
René Nelli – Gérard Zuchetto
Cour du château de Bouisse
Avec Gérard Zuchetto, chant, compositions, Damien Combes, guitares, Patrice Villaumé, vielle à roue ténor et tympanon, Gildas Becquet, contrebasse, Thierry Gomar, vibraphone et percussions, Abdalatef Bouzbiba, violon, rebec et gembri, Uranus sounds et Franc Bardou pour la présentation du texte de René Nelli.

gérard

Gérard Zuchetto à Bouisse en 2015.

Le grand poète, philosophe et historien du catharisme, René Nelli nous a légué une œuvre majeure avec son Oda a Montsegur (1977). Ecrit en vers, ce récit est une ode à la liberté à travers l’évocation du Château de Montségur, des hérétiques cathares et de « l’âme occitane ». C’est une œuvre surtemporelle qui traduit le tempérament bouillonnant de cet « occitaniste » de la première heure.
En juin 2015, Gérard Zuchetto et ses amis musiciens nous ont présenté en avant-première à Bouisse une ébauche de cet oratorio contemplatif sur les mots et les sons nelliens de l’Ode à Montségur.
Ils reviennent aujourd’hui avec la version scénique définitive de cette œuvre vertigineuse qui fait aussi l’objet d’une sortie en CD et d’une série de concerts dans toute la région. La présentation de cet oratorio s’inscrit également dans le cadre du 11e Festival Les Troubadours chantent l’art roman, organisé à l’initiative de la Région Languedoc Roussillon Midi Pyrénées et de Trob’Art Production.

château de Bouisse extérieur by Bardou

Le programme et le bulletin d’inscription à la journée et au repas de midi est téléchargeable ici:

8e Journée René Nelli Bouisse Samedi 25 juin


Samedi 27 février 2016. Conférence à Carcassonne. Clément V (1264-1314), le pape gascon et l’affaire des Templiers.

1 février 2016

Clément V élu pape

L’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli vous invite à assister à Carcassonne, le samedi 27 février 2016 à une nouvelle conférence, auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes, à 14 h 30.

Entrée libre et gratuite.

Clément V (1264-1314), le pape gascon et l’affaire des Templiers.

La conférencière Monique Dollin du Fresnel est conservatrice et directrice des bibliothèques de Sciences-Po Bordeaux. Elle y est aussi chargée d’enseignements, ainsi qu’aux universités Bordeaux III et Bordeaux IV. Elle est l’auteur d’une nouvelle biographie du pape Clément V aux éditions Sud-Ouest.

Le 18 mars 1314, le supplice des Templiers, brûlés vifs après sept années d’un procès inique, inscrivait dans les pages les plus noires de l’Histoire les noms du pape Clément V, du roi Philippe IV le Bel et de Guillaume de Nogaret, associés dans le naufrage de l’ordre le plus puissant de la chrétienté.Le templiers devant le pape Clément V et le roi Philippe le Bel

Clément V était né en 1264 en Aquitaine, près de Bordeaux à Villandraut, et avait pour nom Bertrand de Got. Seul pape gascon de l’histoire de l’Église, il fut d’abord évêque de Comminges, puis archevêque de Bordeaux avant d’être élu pape en 1305. Il eut un pontificat assez court puisqu’il mourut en 1314.Clément V et cardinaux

Homme intelligent, juriste confirmé, très attaché à sa Gascogne natale, il déploya d’abord des qualités de diplomate, pacifiant les rapports orageux entre les rois de France et d’Angleterre. Lorsqu’il devint pape, il envoya des missionnaires en Orient et en Chine. Après avoir hésité à s’installer à Rome, il fut le premier à préférer Avignon, pour un exil qui devait durer un siècle.

Sa mauvaise santé affaiblissant sa capacité de résistance devant l’inflexible Philippe le Bel, ses largesses envers sa famille, son rôle dans l’affaire des Templiers firent de lui l’un des pontifes les plus vilipendés et les plus détestés.
Mais méritait-il un tel opprobre ? Après sept cents ans, il est plus que temps de faire la lumière sur la vie de cet homme malmené par l’Histoire.CLEMENT_V

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour ajouter cet évènement à votre agenda :

Conférence organisée avec le soutien de la mairie de Carcassonne et du Conseil départemental de l’Aude

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1215-1216 : deux années décisives de la Croisade contre les Albigeois. Du concile de Latran IV au sac de Toulouse. Conférence à Carcassonne, samedi 12 décembre 2015.

8 décembre 2015

Samedi 12 décembre 2015
Carcassonne. Auditorium de la chapelle de Jésuites. 14 h 30. entrée libre.
L’Association d’Etudes du Catharisme vous invite à assister à la nouvelle conférence de Charles Peytavie, historien médiéviste :

1215-1216 : deux années décisives de la Croisade contre les Albigeois. Du concile de Latran IV au sac de Toulouse.

A la fin de 1215, la Croisade contre les Albigeois, la première guerre sainte organisée au cœur de l’Occident Chrétien pour lutter contre les hérétiques et leurs protecteurs commencée en 1209 connaît un nouveau tournant de son histoire. Après la victoire de Simon de Montfort à Muret en septembre 1213, cette croisade décidée par la papauté s’est transformée en un pur et simple conflit politique. Plus personne ne peut s’opposer à la conquête par Simon de Montfort de la couronne comtale de Toulouse. Même le pape Innocent III ne peut empêcher le chef de la croisade d’étendre son pouvoir sur l’ensemble des territoires compris entre le Rhône et la Garonne. Le pontife parvient seulement au cours du concile du Latran à réserver le marquisat de Provence au jeune Raymondet, le fils de l’ancien comte de Toulouse Raymond VI (le futur comte Raymond VII).

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Le pape Innocent III.

Le grand concile réuni à Rome en novembre et décembre 1215 est l’occasion de faire le point sur la Croisade et la lutte contre les hérétiques. Au cours de cette conférence nous reviendrons sur l’enjeu des débats concernant le Midi de la France et nous verrons quels acteurs méridionaux (Raymond-Roger de Foix, Pierre-Raymond de Rabastens, l’évêque Foulque de Toulouse,etc.) y jouèrent un rôle de premier plan. Nous verrons aussi comment le sort de Montségur, désigné ouvertement par l’Eglise romaine comme une cible fut l’objet des vifs échanges entre les protagonistes.

LatranIV

Le concile de Latran IV. Ms. de la Canso. XIIIe isècle.

 

Tout semblait réussir à Montfort. Et en avril 1216, il pouvait prêter hommage pour les terres conquises au roi de France Philipe Auguste. Pourtant en quelques mois, sur le terrain, les croisés allaient connaître d’importants revers et connaître une résistance sans précédent. Au cours de l’été, l’échec du siège de Beaucaire est un signal rendant les croisés particulièrement nerveux et à cran. La cité de Toulouse était au bord de la révolte.

Beaucaire

Le siège de Beaucaire. Ms de la Canso. XIIIe siècle.


Cette année décisive allait se terminer par un épisode tragique et sanglant: le sac et le pillage de la cité comtale par les croisés (septembre-octobre 1216). Toulouse vit alors s’abattre sur elle des malheurs tels qu’elle n’en avait pas encore connus depuis le début de la Croisade.


Prochaine conférence de l’AEC / René Nelli à Carcassonne. Samedi 14 novembre 2015 : La Croisade du roi de France Philippe le Hardi en 1285 en Roussillon et Catalogne.

5 novembre 2015

[Conférence]
Samedi 14 novembre 2015
Carcassonne. Auditorium de la chapelle de Jésuites. 14 h 30.
L’Association d’Etudes du Catharisme vous invite à assister à la nouvelle conférence de notre ami Robert Vinas, historien médiéviste, à l’occasion de la sortie de son nouveau livre sur une page méconnue de notre histoire médiévale méridionale :
La Croisade du roi de France Philippe le Hardi en 1285 en Roussillon et Catalogne.

Conférence suivie d’une séance de dédicaces avec l’auteur.

philippe le hardi couvLe roi de France Louis IX et le roi d’Aragon Jaume Ier le Conquérant, en signant le traité de Corbeil en 1258, croyaient avoir mis fin à la rivalité des deux maisons de France et d’Aragon dans le midi : la frontière était fixée aux Corbières, chacun renonçant à ses prétentions, Louis IX sur le sud et Jaume sur le nord, et les deux monarques avaient décidé de marier leurs enfants, Isabelle d’Aragon et Philippe de France. Mais en 1283, Pierre III d’Aragon, fils aîné du Conquérant, envahit le royaume de Sicile que la papauté avait donné à Charles d’Anjou, frère de Louis IX. Le pape Martin IV excommunie alors le roi d’Aragon, donne son royaume à conquérir à Charles, fils cadet du roi de France Philippe III le Hardi,et appelle toute l’Europe à se croiser contre Pierre.

Philippe le Hardi organise alors contre son beau-frère Pierre d’Aragon, la plus formidable expédition militaire jamais vue dans nos contrées depuis la Croisade albigeoise.

Le roi de Majorque Jaume II, frère de Pierre, s’allie au roi de France. Au mois de mai 1285, l’armée française déferle sur le Roussillon et se prépare à envahir la Catalogne ; cinq mois plus tard, à la fin du mois de septembre, les débris de cette armée ramènent à grand peine leur roi mourant jusqu’à Perpignan. L’événement a passionné l’Europe entière, et tous les chroniqueurs de l’époque en ont rendu compte, qu’ils soient français comme Guillaume de Nangis ou Guillaume Guiart, catalans comme Bernat Desclot, Ramon Muntaner ou le moine de Ripoll qui rédige la Geste des comtes de Barcelone, et même italiens comme le Sicilien Bartolomeo de Neocastro et bien d’autres encore.

Ce sont leurs textes, dont la plupart sont ici traduits pour la première fois en français, que ce livre rassemble en confrontant leurs points de vue souvent opposés. philippe le hardi 2
L’iconographie, médiévale mais aussi moderne, permet de son côté de mesurer le retentissement dans l’Europe entière d’un événement essentiel de l’histoire catalane, dont il constitue l’un des épisodes les plus célébrés.