Conférence inédite à Carcassonne de l’historien Charles Peytavie. Samedi 18 février à 15 h 30, Auditorium de la chapelle des Jésuites. Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

14 février 2017

Carcassonne. Conférence dans le cadre de la séance mensuelle de la SESA (auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes), l’historien médiéviste Charles Peytavie propose samedi 18 février 2017 à 15 h 30 une conférence inédite intitulée :

Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

Forme : Sceau ogival, de 60 mm. Description : Évêque debout, vu de face, mitré, crossé, bénissant et accosté de deux fleurs de lys. Légende : + S(IGILLVM) CLARINI EPI.(SCOPI) CARCASSO(N)E Sources : Appendu à un acte où Olivier et Bernard de Termes, frères, cèdent leur château de Termes et leur terre du Termenès à Louis, roi de France. - 21 novembre 1228. Arch. de France, J 295, n° 6. Appendu à un acte du 16 des calendes de juillet 1229. Arch. de France, J 332, n° 2. Moulage : Archives de France, Service des Sceaux, D 6544. (D'après A.N. J 332, n°2.) Références : Reproduit dans Dom DEVIC et Dom VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, tome V, 1745, pl. 1, n° 8a. Reproduit dans Ernest ROSCHACH, Histoire graphique de Languedoc (Histoire générale de Languedoc, tome 16), Toulouse : Privat, 1905, p.

Maître Clarin est désigné évêque de Carcassonne en 1226. Son accession à l’épiscopat dans le contexte de la croisade conduite par le roi Louis VIII fut une étape importante dans une carrière déjà longue toute entière dévouée à la défense de la foi. L’homme n’est pas un inconnu à Carcassonne. Chapelain, puis chancelier de Simon de Montfort, il fut entre 1209 et 1218 le témoin privilégié des succès et des échecs du chef militaire de la Croisade albigeoise devenu vicomte de Béziers et de Carcassonne puis comte de Toulouse. Poursuivant sa carrière après 1218 au service d’Amaury de Montfort, il continue à jouer un rôle politique de premier plan à son arrivée à la tête de l’évêché carcassonnais. Agent de la paix du roi et de l’Eglise, il négocie la reddition des carcassonnais et celle du château de Termes (1227-1229).

Sa bonne connaissance des enjeux religieux et politiques en fait alors un auxiliaire indispensable à la Couronne. Jusqu’à sa mort en 1248, il est l’artisan zélé de la paix du roi œuvrant, après l’échec du siège de Carcassonne en 1240, à la soumission du vicomte Raimond Trencavel et à la réconciliation des carcassonnais avec le pouvoir capétien.

Intransigeant en matière de foi, il prend aussi une part très active dans la lutte contre les hérétiques. Tout en favorisant l’installation des ordres mendiants à Carcassonne (Dominicains, Franciscains), il joue un rôle notable pour imposer dans les pays de langue d’oc la nouvelle inquisition pontificale. Il devient, à partir de 1233, l’un de ses plus dévoués protecteurs. En parallèle, il affiche aussi sa ferme volonté de poursuivre la réforme de la vie pastorale de son diocèse et de rétablir les prérogatives du clergé de son église cathédrale. A la fin de cette communication, nous évoquerons brièvement la vie de son neveu, le dominicain Jean de Carcassonne ; nous verrons quel rôle il joua auprès de Louis IX et de son oncle dans la fondation du couvent des Dominicains de Carcassonne et quelle fut sa mission diplomatique pour saint Louis et le pape Innocent IV chez les Mongols à la Cour suprême du grand Khan.


Prochaine journée découverte de l’AEC, samedi 27 octobre 2012 à Palairac, au coeur des Corbières.

3 octobre 2012

Le village de Palairac vu depuis le castrum médiéval.

Les cathares, la croisade albigeoise et l’argent de la guerre.

Samedi 27 octobre 2012, l’AEC/ René Nelli organise sa prochaine journée découverte à Palairac, au coeur des Corbières. Nous l’avons baptisée : Les cathares, la croisade albigeoise et l’argent de la guerre. Cette journée, conçue par notre ami Gauthier Langlois, est proposée en collaboration avec la commune de Palairac et l’association Mines en Corbières.

A cette occasion, nous vous proposons une visite exceptionnelle du castrum de Palairac et de deux mines, parmi les plus importantes des Corbières, la mine de la Canal et la mine de la Caune des Causses.

Palairac est au cœur du district minier des Hautes-Corbières exploité de l’Antiquité au milieu du XXe siècle. Au Moyen Âge le village est le centre de la seigneurie minière du Termenès. Ses mines de fer alimentent des forges pour la production d’outils et d’armes.

Décoration armoriée provenant du castrum de Palairac. XIIIe siècle.

Ses mines d’argent alimentent les ateliers monétaires de la région. Ils constituent l’une des bases de la puissance des seigneurs deTermes, vassaux des Trencavel qui réinvestissent les revenus miniers dans la construction de castra comme celui de Palairac. En conflit pour la possession de ces mines avec l’abbaye de Lagrasse et l’archevêque de Narbonne, les seigneurs de Termes rejettent l’autorité de l’Église catholique et adhèrent à l’hérésie cathare. Les croisés qui leur succèdent, Alain de Roucy et Simon de Montfort, reprennent à leur profit ce conflit. Nous visiterons quatre sites contemporains de ces évènements : l’église romane Saint-Saturnin et son riche décor baroque, le castrum ruiné qui domine le village actuel, la mine de fer de la Caune des Causses et la galerie de la Canal qui conduisait à la plus riche mine d’argent des Corbières.

Voici le programme détaillé de cette journée:

9 h 30 : Accueil à l’Église Saint-Saturnin de Palairac par Philippe Ramon, président de l’AEC / René Nelli, et Michel Rzepecki, maire de Palairac, président de la l’association Mines en Corbières
Café, croissants offerts.

10 h : Visite conférence de l’église de Palairac par Michel Rzepecki et visite du village et du castrum de Palairac par Gauthier Langlois, historien médiéviste.

Entrée de la mine de la Canal.

11 h 30 : à l’Église, conférence de Charles Peytavie, historien médiéviste : Les cathares et l’argent. Quel était le rapport des Bons hommes à l’argent ? Quel argent ? Celui obtenu par le travail de leurs mains ou celui reçu en aumônes des fidèles? A quoi était destiné le “trésor” de leurs Eglises en temps de paix puis en temps de guerre et de clandestinité.
Autant de questions abordées lors de cette conférence inédite proposée à l’occasion de cette journée en Corbières.

12 h 30 : repas au foyer municipal.

La mine de la Caune des Causses.

14 h / 14 h 30 : départ vers les sites miniers de la Canal et de la Caune des Causses.

16 h / 17 h : Fin de la journée.

Important : les mines sont accessibles à tout public et ne présentent pas de difficultés physiques. Il faut cependant prévoir des bottes et des vêtements peu salissants pour la visite de la mine de la Canal. Casques et lampes seront fournis par les organisateurs mais vous pouvez aussi apporter les vôtres. Pour la visite du village et la mine de la Caune des Causses, il est recommandé de prévoir de bonnes chaussures type “randonnée”. L’accès à la mine de la Caune des Causses se fera par un chemin de 2,7 km soit avec la camionnette d’un des organisateurs, soit avec votre propre véhicule.

Retrouvez en cliquant ici le programme complet de la journée découverte de l’AEC à Palairac le samedi 27 octobre 2012.


Toujours en kiosque ce mois-ci, un numéro de la revue Archéothéma sur les châteaux en Pays cathare.

13 août 2012

La revue d’Histoire et d’Archéologie grand public Archéothéma propose cet été un numéro consacré aux cathares et aux châteaux du Pays cathares piloté par les historiens médiévistes Gauthier Langlois et Charles Peytavie. Ce numéro est disponible en kiosque ou sur commande sur le site de l’éditeur. N’hésitez pas à le demander auprès de votre buraliste ou libraire si vous ne le trouvez pas en présentation dans les rayons.

L’éditorial et la présentation du magazine est à lire sur le site d’Archéothéma: http://www.archeothema.com/numero/les-chateaux-en-pays-cathare.htm.

Au sommaire de ce dossier, auquel l’AEC / René Nelli est étroitement associée (merci au passage à l’éditeur d’avoir publié une présentation substantielle de notre association), présente une série d’articles proposant de renouveler le regard porté sur les châteaux du Pays cathare à travers les recherches historiques et archéologiques les plus récentes:

Gauthier Langlois. L’affirmation de la seigneurie castrale dans le Midi au temps du catharisme.

Marie-Elise Gardel. Le site rupestre du Baux de Moussoulens.

Charles Peytavie. La société du Paratge.

Charles Peytavie. Cathares ou Albigeois. Vie et mort des Eglises dissidentes du Midi de la France.

Guilhem Baro et Hannes Ceulemans. Termes, de la résidence seigneuriale à la forteresse royale (Xe-XIVe siècle).

Gauthier Langlois. Le Pays cathares. Les mines et les castra.

Thomas Charpentier. Fenouillet. Un centre de pouvoir vicomtal antérieur au XIIIe siècle.

Charles Peytavie. La guerre de siège au cours de la Croisade albigeoise.

Gauthier Langlois. Termes, un siège exemplaire.

Gauthier Langlois. « La rébellion contre le roi » Le siège de la Cité de Carcassonne (1240).

Charles Peytavie. Retrouver Montségur. L’invention archéologique d’un haut lieu.

Charles Peytavie. Les forteresses du Lys et de la foi. Le grand oeuvre de saint Louis.

Dominique Baudreu. Les villages neufs de l’après Croisade albigeoise.

Gauthier Langlois. Qui sont les véritables constructeurs des forteresses royales ?

Gauthier Langlois. Du vicomte au sénéchal. Le château de Carcassonne avant et après la Croisade albigeoise.

Léna Hessing. Les archevêques de Narbonne, bâtisseurs et mécènes d’avant-garde.

A noter que plusieurs photographies de ce dossier sont l’oeuvre de notre ami photographe Patrick Courault et que vous pourrez découvrir pour la première fois les images du château de Montségur en 3D, tel qu’il était au XVIIe siècle, dues à Tristant Bergerot (http://www.espritcathare.org/) et à l’équipe du Musée de Montségur.