Samedi 14 avril 2018. Balade découverte sur les pas des Bons hommes à Lespinassière (Aude).

21 mars 2018

Samedi 14 avril 2018. Sur les pas des Bons hommes aux limites du Cabardès et du Minervois, à Lespinassière.
L’AEC / René Nelli, l’association Patrimoines Vallées des Cabardès et l’association Los tricaires vous proposent une balade découverte, par les chemins et les calades, à Lespinassière, aux limites du Cabardès et du Minervois. En compagnie de Jean-François Hébraud, Jean-Claude Capéra et Charles Peytavie.

Au gré de cette visite, qui nous permettra de découvrir un site naturel tout à fait remarquable, nous verrons en particulier comment dans les deux dernières décennies du XIIe siècle, les Trencavel ont mis la main sur ce castrum dépendant jusque-là, depuis au moins la fin du IXe siècle, de l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Caunes. Le contrôle de la vallée de l’Argent-double, importante voie de passage vers la vallée du Thoré et Saint-Pons de Thomières et de ses richesses naturelles (mines, forêts) attire les convoitises du puissant seigneur de Saissac, le chevalier troubadour Bertrand de Saissac.

Tour-donjon de Lespinassière. Photo JCl Capéra.

Charles Peytavie reviendra sur la vie tumultueuse de ce personnage qui deviendra en 1198 le tuteur du jeune vicomte Raimond-Roger Trencavel et les raisons pour lesquelles il étend à cette époque son pouvoir en Cabardès et en Minervois.
Il évoquera aussi ce que l’on sait de la présence du catharisme dans ces hauts pays du Cabardès tout au long du XIIIe siècle. Il évoquera en particulier la figure du bon homme Isarn Canois ou de Canois, infatigable prédicateur dissident présent dans cette région entre les années 1240 et 1260. Enfin, il reviendra sur le conflit important qui opposa dans les années qui suivent la fin de la Croisade la communauté des bénédictins de Caunes et l’archevêque de Narbonne Pierre Amiel pour le contrôle des dîmes de Lespinassière et comment les moines firent valoir leur droit et purent continuer d’exploiter les revenus de ce territoire devenu par ailleurs le dernier refuge des derniers bons hommes du Carcassès.


Samedi 24 février, 15 h 30, à Carcassonne. Conférence de Robert Vinas :La bataille de Muret (12 septembre 1213) et la fin du rêve occitano-catalan. L’histoire et le mythe.

5 février 2018
[Conférence à Carcassonne]
L’AEC vous invite à la conférence de l’historien médiéviste Robert Vinas, samedi 24 février 2018, 15 h 30, auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes. Entrée libre et gratuite.
La bataille de Muret (12 septembre 1213) et la fin du rêve occitano-catalan. L’histoire et le mythe.
Bataille de Muret chronique de France ms royal 20C VII f20 verso fin XIVe BLibrary londres
 » La bataille de Muret et ses conséquences ont été un événement omniprésent et carrément mythique dans l’histoire nationale de la Catalogne autant que dans l’histoire de l’Occitanie. Au point que les deux personnages principaux, le roi Pierre le Catholique et Simon de Montfort sont souvent présentés encore aujourd’hui de façon caricaturale. Pierre passe pour le prince idéal, fastueux et galant, protecteur des troubadours, dont la perte, au-delà des conséquences morales et politiques, marque la fin d’une civilisation, tandis que Simon de Montfort est le brûleur d’hérétiques et le boucher de la fraternité catalano-occitane.
Cette vision nostalgique d’une histoire rêvée mais qui n’a jamais existé doit être revue aujourd’hui à la lumière des faits. »
1213 Batalla de Muret

Conférences sur la prison inquisitoriale de Carcassonne. Enquête sur un monument oublié. Carcassonne, samedi 25 novembre, auditorium de la chapelle des Jésuites, partir de 14 h 30. Entrée libre et gratuite.

6 novembre 2017

Samedi 25 novembre 2017. l’AEC / René Nelli vous invite à assister à deux conférences sur:

La prison de l’inquisition de Carcassonne. Enquête sur un monument oublié.

14 h 30 – 15 h 00. L’évêque Clarin, les Dominicains et la création de l’Inquisition à Carcassonne (1233-1248). Conférence proposée par Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme.
Ancien chapelain et chancelier de Simon de Montfort, Clarin devient évêque de Carcassonne en 1226. Il s’engage aussitôt dans la réforme des institutions ecclésiastiques de son diocèse et mène un combat obstiné contre les hérétiques (cathares et vaudois). A partir de 1233 et jusqu’à sa mort en 1248, il accompagne la création de l’Inquisition à Carcassonne et facilite l’installation matérielle des inquisiteurs dominicains dans sa cité épiscopale. Retour sur un évêque oublié de Carcassonne dont l’action fut pourtant décisive dans la lutte contre les hérésies méridionales.

L’image contient peut-être : plante et plein air

Les vestiges de la prison inquisitoriale de Carcassonne retrouvés par D. Baudreu et F Calvayrac en 2012 au pied de la Cité. Photo D. Baudreu.

15 h 00 – 16 h 30. La redécouverte du « Mur » ou prison de l’Inquisition à Carcassonne. Enquête sur un monument oublié. Conférence proposée par Dominique Baudreu, historien et archéologue au Centre d’archéologie médiévale du Languedoc et Fabienne Calvayrac, guide-conférencière nationale.
Lieu d’incarcération de nombreux hérétiques (parmi lesquels le dernier Bon homme connu, Bélibaste, qui s’en est évadé) ou de leurs partisans, la prison de l’Inquisition de Carcassonne ou Mur, institution à la fois crainte et dénoncée par les habitants du Midi, demeura pendant un temps le symbole de l’action répressive menée par les inquisiteurs. Grande figure de cette contestation au début du XIVe siècle, le franciscain Bernard Délicieux y fut enfermé en décembre 1319 et y mourut quelques mois plus tard.
Identifiée au début du XXe siècle, l’emprise du Mur n’a pas pour autant réellement attiré la curiosité des chercheurs. Mais depuis quelques années, des reconnaissances de terrain confrontées aux données historiques nous permettent de mieux cerner les limites de la prison et d’en caractériser les vestiges. En 2012, Dominique Baudreu et Fabienne Calvayrac ont pu entamer une étude des vestiges encore en élévation. Un sondage archéologique a permis de dégager jusqu’au seuil ce qui fut probablement l’unique porte du Mur, bien différente de celle qu’avait pu imaginer le peintre Jean-Paul Laurens en son temps.


Carcassonne, samedi 14 octobre 2017 à 14 h 30. Rencontre avec le romancier Francis Pornon autour de son nouveau livre consacrée à la vicomtesse Azalaïs de Burlatz.

21 septembre 2017

Samedi 14 octobre 2017, à 14 h 30, L’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli vous invite à Carcassonne, salle de l’auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes (entrée libre et gratuite) à

Une rencontre-dédicace avec le romancier Francis Pornon à l’occasion de la parution de son nouveau livre

La Dame de Toulouse chez TDO Editions

Azalaïs dite de Burlatz, fille de Constance de France et de Raimon V, comte de Toulouse, vécut la seconde moitié du XIIème siècle. Elle est connue pour avoir été mécène de troubadours et pour sa vie relativement indépendante, en ayant passé l’essentiel sans son époux Rogier II Trencavel, vicomte de Carcassonne. Elle fut contemporaine de la menace de croisade contre les « Albigeois » (cathares) qui laissait présager du véritable désastre à venir en Languedoc, celui qui mettrait fin à l’essor de la civilisation occitane opulente et berceau de l’amour courtois.

 

Dans ses romans historiques, Francis Pornon s’attache à la compréhension des personnages en leur temps, pour compléter la connaissance des faits et de l’époque en tâchant de revivre le trajet et le ressenti des personnes.

Au cours de cette rencontre, il s’attachera, sous la forme d’une conférence, à évoquer la personnalité et les aventures d’Azalaïs et à montrer l’importance de la culture occitane aux XIIème et XIIème siècles, ses richesses et particularités comme ses gravités, catharisme et fin’amor entre autres, soumises à la convoitise et à l’adversité. Il émaillera son propos de lectures vivantes d’extraits de livres.


Samedi 23 septembre 2017. Nouvelle Journée découverte sur les traces des cathares en Lauragais, à Avignonet et Montferrand.

23 août 2017

Le village d’Avignonet depuis Montferrand. Photo Franc Bardou.

Avec la participation de Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme, Daniel Bonhoure, historien d’Avignonet, Régis Quinta, président de l’Association Patrimoine et Culture de Montferrand, Georges Massard et Magali Fauré-Cabané, membres de l’Association Patrimoine et Culture de Montferrand.

L’église Notre-Dame de Montferrand (XIVe siècle). Photo Franc Bardou.

Avec le concours des communes d’Avignonet et de Montferrand.

Programme et bulletin de la journée découverte à Avignonet et Montferrand d’inscription en cliquant ici. 

9 h 30-10 h : Accueil à Avignonet au foyer communal, derrière la mairie du village. Stationnement recommandé près du foyer ou à 400 m à proximité de l’église Notre Dame des Miracles.

10 h -11 h : Conférence au foyer municipal : « Le massacre des inquisiteurs à Avignonet (1242). Faits et mémoires», par Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme. Au cours de cette conférence, nous reviendrons évidemment sur les circonstances du massacre des inquisiteurs par le commando descendu de Montségur dans la nuit du 28 au 29 mai 1242. Nous aborderons également les traces laissées par cet événement dans les mémoires occitanes depuis plus de sept cent ans, qu’elles fussent catholiques ou laïques, apaisées ou toujours en conflit. Entre tentative de canonisation des religieux assassinés et rejet de toute réhabilitation des actes de l’Inquisition, le souvenir de cette nuit de mai 1242 n’a jamais cessé d’être au coeur de l’alchimie si délicate en Pays cathare entre mémoire et histoire.

Le « croisé » d’Avignonet. Photo Franc Bardou.

11 h – 12 h 15 : Visite commentée du village d’Avignonet avec Daniel Bonhoure, historien d’Avignonet, auteur du livre «Avignonet Lauragais. Son histoire». Au programme de cette visite : l’évocation de l’histoire médiévale d’Avignonet au temps des Laurac (XIIe siècle), la présence du catharisme avant et après le massacre des inquisiteurs, les vestiges des anciennes fortifications médiévales, l’église Notre-Dame des Miracles (XIVe -XVe siècles), le souvenir des pèlerinages et la mémoire occitane de la Croisade avec la fameuse statue du «croisé» d’Avignonet.

12 h 30 – 14 h 15 : Repas en commun, restaurant «La Dinée».

Vestiges du complexe architectural et cémétérial de Peyre Clouque (IVe-VIIIe siècles). Photo Association Patrimoine et Culture de Montferrand.

14 h 30 – 15 h 45 : Visite de l’église Saint-Pierre d’Alzonne (chevet du XIIe siècle) et du complexe architectural et cémétérial de Peyre Clouque (IVe-VIIIe siècles) avec Régis Quinta, Georges Massard et Magali Fauré-Cabané (Association patrimoine et Culture de Montferrand). Au programme : les vestiges de l’ancienne agglomération d’«Elusio» : les thermes, une église paléochrétienne et une nécropole du VIe siècle composée de 52 sarcophages en pierre et de 140 sépultures.  Dans l’église Saint-Pierre d’Alzonne consacrée en 1098, on découvrira également un ensemble remarquable de 18 stèles discoïdales.

 

 

Stèles discoïdales dans l’église Saint-Pierre d’Alzonne à Montferrand. Photo Association Patrimoine et Culture de Montferrand.

 

16 h – 17 h : Visite commentée du village fortifié de Montferrand (église Notre Dame et porte fortifiée du XIVe siècle). Point de vue remarquable sur le Lauragais et le seuil de Naurouze. Au cours de cette visite, on évoquera l’histoire médiévale du village de Montferrand et celle de sa communauté cathare avant et après la Croisade albigeoise. Guilhem Huc de Montferrand est le frère de la célèbre Bonne femme Blanche de Laurac. Sa fille Alazaïs de Montferrand, devenue elle aussi Bonne femme, aura une influence importante sur les choix religieux de son lignage.  Nous reviendrons aussi  sur le récit du siège de Montferrand par Simon de Montfort en 1211, une année clé de la Croisade albigeoise.

 

 

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Carcassonne, samedi 20 mai 2017. Conférence inédite sur l’histoire de Quéribus: a Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Par les historiens Rodrigue Tréton et David Gazel.

11 mai 2017

Quéribus. Photo Franc Bardou.

Quéribus depuis Notre-Dame de Laval (Saint-Paul de Fenouillet). Photo Franc Bardou.

Samedi 20 mai 2017, la Société d’Etudes d’Etudes de l’Aude vous propose deux nouvelles conférences, à partir de 14 h 30, auditorium de la chapelle de Jésuites, rue des Etudes. Entrée libre et gratuite.
Au programme : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240) & le Desman des Pyrénées.

 

14 h 30 : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Rodrigue Tréton. David Gazel.

L’expédition de l’ost royal entreprise au cours de l’automne 1240 sous la conduite du chambellan Jean de Beaumont afin de libérer la cité de Carcassonne assiégée par l’armée de Trencavel constitue un épisode martial bien connu de l’histoire de la Croisade contre les Albigeois. Des travaux récents nous invitent toutefois à reconsidérer la question de l’identification du lieu de la Roca de Buc, qui serait en fait le château de Quéribus, et partant à proposer une révision de l’itinéraire suivit par l’armée française partie à la poursuite des faydits en déroute à travers le Razès et le Termenès.


Samedi 22 avril 2017. BALADE-DECOUVERTE SUR LES PAS DES CATHARES AUTOUR DE SALSIGNE EN CABARDES.

24 mars 2017

BALADE-DECOUVERTE SUR LES PAS DES CATHARES AUTOUR DE SALSIGNE.

Samedi 22 avril 2017. Comme chaque année, l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli s’associe avec l’association « PATRIMOINES, vallées des Cabardès » et vous invite à une balade-découverte en Cabardès sur les pas des cathares, cette année,autour de Salsigne.
Au cours de cette balade découverte, l’historien médiéviste Charles Peytavie évoquera l’histoire de Salsigne au Moyen Age et plus particulièrement au temps des cathares, de la Croisade albigeoise et de l’Inquisition.
Proche du village fortifiée de Cabaret, tête de pont de l’Eglise cathare du Carcassès dès le XIIe siècle et résidence régulière de son évêque, la communauté de Salsigne est évidemment très tôt concernée par le catharisme. A partir de 1209, son destin est évidemment lié au sort de la famille de Cabaret qui possède ce territoire. Plusieurs de ces habitants s’impliquent dans la lutte contre les croisés. Ainsi en 1240, tandis que le vicomte Trencavel prépare le siège de Carcassonne, les habitants de Salsigne s’impliquent dans cette tentative de reconquête en surveillant la garnison de Cabaret. Ils continuent aussi de recevoir régulièrement les Bons hommes pourchassés par l’Inquisition et les agents des évêques de Carcassonne dans le deuxième moitié du XIIIe siècle (l’évêque cathare Pierre Poullain, les Bons hommes Raymond Mazelier, Pierre Marty ou Guilhem Pagès). Pour toutes ces raisons, plusieurs croyants de Salsigne seront condamnés par l’Inquisition. Nous verrons plus particulièrement quel sort fut réservé à l’un d’entre eux, Gallard Vassal, coupable du « crime d’hérésie » et relaps.

Chapelle Saint-Julien Sainte Basilisse (près de Salsigne).

De Salsigne, nous arriverons au cimetière de Saint-Julien et Sainte-Basilisse, avec l’ancienne chapelle ruinée. L’occasion d’évoquer quelques éléments patrimoniaux avec Jean-Claude Capéra et au retour, au cœur de Salsigne, nous aurons une visite commentée du bâti et de l’église Saint-Saturnin rénovée.

Franc Bardou, poète et écrivain, membre de l’Acadèmia Occitana et spécialiste des troubadours et de l’œuvre de René Nelli, nous accompagnera lui aussi de cette balade découverte. Au gré du parcours, il évoquera les troubadours du Carcassès et les auteurs et écrivains de langue d’oc qui ont célébré le Cabardès et la Montagne Noire.

Rendez-vous le samedi 22 avril à 13 h 45, parking du cimetière à l’entrée de Salsigne venant de la vallée de l’Orbiel. Balade facile d’environ 6 km sous l’entière responsabilité de chacun des participants, prévoir de bonnes chaussures de marche.


Conférence inédite à Carcassonne de l’historien Charles Peytavie. Samedi 18 février à 15 h 30, Auditorium de la chapelle des Jésuites. Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

14 février 2017

Carcassonne. Conférence dans le cadre de la séance mensuelle de la SESA (auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes), l’historien médiéviste Charles Peytavie propose samedi 18 février 2017 à 15 h 30 une conférence inédite intitulée :

Entre défense de la foi et réforme de la vie pastorale, l’action de Clarin à la tête de l’évêché de Carcassonne (1226-1248).

Forme : Sceau ogival, de 60 mm. Description : Évêque debout, vu de face, mitré, crossé, bénissant et accosté de deux fleurs de lys. Légende : + S(IGILLVM) CLARINI EPI.(SCOPI) CARCASSO(N)E Sources : Appendu à un acte où Olivier et Bernard de Termes, frères, cèdent leur château de Termes et leur terre du Termenès à Louis, roi de France. - 21 novembre 1228. Arch. de France, J 295, n° 6. Appendu à un acte du 16 des calendes de juillet 1229. Arch. de France, J 332, n° 2. Moulage : Archives de France, Service des Sceaux, D 6544. (D'après A.N. J 332, n°2.) Références : Reproduit dans Dom DEVIC et Dom VAISSETE, Histoire générale de Languedoc, tome V, 1745, pl. 1, n° 8a. Reproduit dans Ernest ROSCHACH, Histoire graphique de Languedoc (Histoire générale de Languedoc, tome 16), Toulouse : Privat, 1905, p.

Maître Clarin est désigné évêque de Carcassonne en 1226. Son accession à l’épiscopat dans le contexte de la croisade conduite par le roi Louis VIII fut une étape importante dans une carrière déjà longue toute entière dévouée à la défense de la foi. L’homme n’est pas un inconnu à Carcassonne. Chapelain, puis chancelier de Simon de Montfort, il fut entre 1209 et 1218 le témoin privilégié des succès et des échecs du chef militaire de la Croisade albigeoise devenu vicomte de Béziers et de Carcassonne puis comte de Toulouse. Poursuivant sa carrière après 1218 au service d’Amaury de Montfort, il continue à jouer un rôle politique de premier plan à son arrivée à la tête de l’évêché carcassonnais. Agent de la paix du roi et de l’Eglise, il négocie la reddition des carcassonnais et celle du château de Termes (1227-1229).

Sa bonne connaissance des enjeux religieux et politiques en fait alors un auxiliaire indispensable à la Couronne. Jusqu’à sa mort en 1248, il est l’artisan zélé de la paix du roi œuvrant, après l’échec du siège de Carcassonne en 1240, à la soumission du vicomte Raimond Trencavel et à la réconciliation des carcassonnais avec le pouvoir capétien.

Intransigeant en matière de foi, il prend aussi une part très active dans la lutte contre les hérétiques. Tout en favorisant l’installation des ordres mendiants à Carcassonne (Dominicains, Franciscains), il joue un rôle notable pour imposer dans les pays de langue d’oc la nouvelle inquisition pontificale. Il devient, à partir de 1233, l’un de ses plus dévoués protecteurs. En parallèle, il affiche aussi sa ferme volonté de poursuivre la réforme de la vie pastorale de son diocèse et de rétablir les prérogatives du clergé de son église cathédrale. A la fin de cette communication, nous évoquerons brièvement la vie de son neveu, le dominicain Jean de Carcassonne ; nous verrons quel rôle il joua auprès de Louis IX et de son oncle dans la fondation du couvent des Dominicains de Carcassonne et quelle fut sa mission diplomatique pour saint Louis et le pape Innocent IV chez les Mongols à la Cour suprême du grand Khan.


Samedi 08 octobre 2016, l’AEC vous invite sur les traces des cathares en Fenouillèdes (Pyrénées-Orientales). Visite du château de Fenouillet avec l’archéologue médiéviste David Maso et visite du site et de la chapelle Notre-Dame de Laval à Caudiès-Fenouillèdes.

19 septembre 2016

Une journée gratuite pour les adhérents de l’AEC et les habitants de Fenouillet et Caudiès . 6 euros de participation pour les autres. Possibilité de prendre un repas en commun à midi (prix du repas proposé: 19 euros).

Le bulletin d’inscription est à télécharger ici : programme-jd-aec-a-fenouillet-octobre-2016

10 h : Point de rendez-vous à Fenouillet, hameau de la Vilasse, au pied
du château (RDV devant l’église du village, voir photo ci-contre).

10 h : Accueil des participants par notre présidente Annie Lambert et
le maire de Fenouillet Jean-Louis Raynaud. Café.

93221750
10 h 30 – 12 h 00: Visite du village et du château de Fenouillet, commentée
par David Maso, archéologue médiéviste, responsable des
fouilles du castrum. Accès facile mais chaussures de marche requises.
Etabli sur les premiers contreforts pyrénéens, le site castral de Saint-Pierre de Fenouillet a été pendant trois siècles le siège d’une puissante vicomté médiévale, entre le début du XIe siècle et la deuxième moitié du XIIIe siècle, avant de s’effacer en raison de la prise de pouvoir sur ce territoire par l’autorité capétienne à la suite du traité de Corbeil (1258). Les fouilles menées depuis 1994 par l’archéologue
David Maso et ses équipes ont permis de révéler et consolider les vestiges d’un vaste castrum d’environ 10 000 m2 qui offre la rare opportunité de visiter une place fortifiée vicomtale antérieure au milieu du XIIIe siècle et qui n’a donc subi
aucune des modifications engagées par les architectes capétiens à Peyrepertuse ou Puilaurens. Au cours des événements de la Croisade albigeoise, les vicomtes de Fenouillet apportent un soutien actif à la résistance méridionale et au catharisme. Bons hommes et Bonnes femmes habitent encore le castrum dans les années 1240-1246.Devenu propriété du comte de Roussillon, Nuno Sanche en 1229, le château
intègre le domaine royal capétien après 1258. Devenu obsolète, il sera totalement démantelé à la charnière des XIIIe et XIVe siècles.9322102693221844
12 h 00 : Départ pour Caudiès-de-Fenouillèdes (par la D9).
12 h 30 – 14 h 30 : Déjeuner en commun. Salle municipale de «La
Bulle», 26 avenue du Roussillon, à l’angle de l’avenue du Roussillon
(D1117) et de la rue des Etudes (Départementale 9).

14h 45 – 16 h 00 : Visite du site et de la chapelle champêtre Notre-Dame de
Laval. A partir de la salle du déjeuner, reprendre la D9 en direction
de Fenouillet.
caudiesCette belle chapelle champêtre du XVe siècle occupe l’emplacement d’une première
église signalée en 935. L’ermitage attenant date du XVIIIe siècle. Au nordouest
de la chapelle, un portail marque l’emplacement du cimetière désaffecté. Il semble dater du Xe siècle et provenir de la première chapelle détruite. A l’intérieur, très beau décor des XVIIe et XVIIIe siècles.caudies-nd-laval2


1215-1216 : deux années décisives de la Croisade contre les Albigeois. Du concile de Latran IV au sac de Toulouse. Conférence à Carcassonne, samedi 12 décembre 2015.

8 décembre 2015

Samedi 12 décembre 2015
Carcassonne. Auditorium de la chapelle de Jésuites. 14 h 30. entrée libre.
L’Association d’Etudes du Catharisme vous invite à assister à la nouvelle conférence de Charles Peytavie, historien médiéviste :

1215-1216 : deux années décisives de la Croisade contre les Albigeois. Du concile de Latran IV au sac de Toulouse.

A la fin de 1215, la Croisade contre les Albigeois, la première guerre sainte organisée au cœur de l’Occident Chrétien pour lutter contre les hérétiques et leurs protecteurs commencée en 1209 connaît un nouveau tournant de son histoire. Après la victoire de Simon de Montfort à Muret en septembre 1213, cette croisade décidée par la papauté s’est transformée en un pur et simple conflit politique. Plus personne ne peut s’opposer à la conquête par Simon de Montfort de la couronne comtale de Toulouse. Même le pape Innocent III ne peut empêcher le chef de la croisade d’étendre son pouvoir sur l’ensemble des territoires compris entre le Rhône et la Garonne. Le pontife parvient seulement au cours du concile du Latran à réserver le marquisat de Provence au jeune Raymondet, le fils de l’ancien comte de Toulouse Raymond VI (le futur comte Raymond VII).

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Le pape Innocent III.

Le grand concile réuni à Rome en novembre et décembre 1215 est l’occasion de faire le point sur la Croisade et la lutte contre les hérétiques. Au cours de cette conférence nous reviendrons sur l’enjeu des débats concernant le Midi de la France et nous verrons quels acteurs méridionaux (Raymond-Roger de Foix, Pierre-Raymond de Rabastens, l’évêque Foulque de Toulouse,etc.) y jouèrent un rôle de premier plan. Nous verrons aussi comment le sort de Montségur, désigné ouvertement par l’Eglise romaine comme une cible fut l’objet des vifs échanges entre les protagonistes.

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Le concile de Latran IV. Ms. de la Canso. XIIIe isècle.

 

Tout semblait réussir à Montfort. Et en avril 1216, il pouvait prêter hommage pour les terres conquises au roi de France Philipe Auguste. Pourtant en quelques mois, sur le terrain, les croisés allaient connaître d’importants revers et connaître une résistance sans précédent. Au cours de l’été, l’échec du siège de Beaucaire est un signal rendant les croisés particulièrement nerveux et à cran. La cité de Toulouse était au bord de la révolte.

Beaucaire

Le siège de Beaucaire. Ms de la Canso. XIIIe siècle.


Cette année décisive allait se terminer par un épisode tragique et sanglant: le sac et le pillage de la cité comtale par les croisés (septembre-octobre 1216). Toulouse vit alors s’abattre sur elle des malheurs tels qu’elle n’en avait pas encore connus depuis le début de la Croisade.