Carcassonne, samedi 20 mai 2017. Conférence inédite sur l’histoire de Quéribus: a Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Par les historiens Rodrigue Tréton et David Gazel.

11 mai 2017

Quéribus. Photo Franc Bardou.

Quéribus depuis Notre-Dame de Laval (Saint-Paul de Fenouillet). Photo Franc Bardou.

Samedi 20 mai 2017, la Société d’Etudes d’Etudes de l’Aude vous propose deux nouvelles conférences, à partir de 14 h 30, auditorium de la chapelle de Jésuites, rue des Etudes. Entrée libre et gratuite.
Au programme : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240) & le Desman des Pyrénées.

 

14 h 30 : La Roca de Buc alias Quéribus : pour une révision de l’itinéraire de l’expédition de Jean de Beaumont dans la sénéchaussée de Carcassonne (1240). Rodrigue Tréton. David Gazel.

L’expédition de l’ost royal entreprise au cours de l’automne 1240 sous la conduite du chambellan Jean de Beaumont afin de libérer la cité de Carcassonne assiégée par l’armée de Trencavel constitue un épisode martial bien connu de l’histoire de la Croisade contre les Albigeois. Des travaux récents nous invitent toutefois à reconsidérer la question de l’identification du lieu de la Roca de Buc, qui serait en fait le château de Quéribus, et partant à proposer une révision de l’itinéraire suivit par l’armée française partie à la poursuite des faydits en déroute à travers le Razès et le Termenès.


Samedi 13 mai 2017. Journée Découverte au cœur des pays d’Aude en Razès à Roquetaillade et Fa. Sur les traces des cathares et des conséquences de la Croisade albigeoise en Razès. Visite du village fortifié de Roquetaillade.

27 avril 2017

Programme de la journée.

Visite du village fortifié de Roquetaillade. Visite du site de l’ancien village fortifié de Fa avec sa tour médiévale. Sous la conduite de Rodrigue Tréton, docteur en histoire. Avec la participation de Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme et du poète occitan Franc Bardou.

Le château et l’église Saint-Etienne de Roquetaillade. Photo Franc Bardou.

Journée gratuite pour les adhérents de l’AEC.
Non adhérent : 10 euros
Habitants de Roquetaillade et de Fa : gratuit
Bulletin d’inscription à la journée et inscription pour le repas en commun au Restaurant en cliquant ici:

Bulletin d’inscription pour la Journée Découverte AEC à Roquetaillade et Fa samedi 13 mai 2017

Le village de Roquetaillade en Razès. Photo Franc Bardou.

10 h : Point de rendez-vous à Roquetaillade (9 km au sud de Limoux par D 121, puis D 421, route de Conilhac). On vous recommande de suivre la départementale 421 et de vous garer à proximité du cimetière.

Accueil des participants par notre présidente Annie Lambert et au cours de la visite par le maire du village de Roquetaillade M. Jean Siret.

10 h 15 – 12 h 00: Visite du village de Roquetaillade commentée par Rodrigue Tréton, docteur en histoire. Accès facile mais chaussures de marche requises. Nous irons d’abord à proximité du village sur le site de l’ancienne motte castrale de Pech Trencald dont l’existence au XIIe siècle a précédé la fondation du village de Roquetaillade à l’initiative du vicomte Roger II Trencavel.

Le château de Roquetaillade. Photo Franc Bardou.

Nous poursuivrons la visite à la découverte du village (visite de l’église de Saint-Etienne, évocation de l’histoire du château à travers ses extérieurs, visite du patrimoine du village). Les premières mentions répertoriées de Roquetaillade remontent à la première moitié du XIIIe siècle, en la personne d’un chevalier nommé Bertrand de Roquetaillade. Ce seigneur était lié aux seigneurs hérétiques de Fanjeaux, et combattit contre les troupes de l’Eglise et du roi de France au cours de la Croisade contre les Albigeois, ce qui lui valut d’être dépossédé de ses biens. La seigneurie de Roquetaillade, comme celles de nombreuses autres localités de cette partie du Razès, fut alors attribuée au seigneur de Mirepoix Gui de Lévis, qui l’inféoda avant 1247 à l’un de ses fidèles vassal, un chevalier nommé Gasses de Rivière. Au cours des siècles suivants, tous les successeurs de Gasses, membres de la famille de Rivière puis de celle de Montfaucon, feront hommages de la seigneurie de Roquetaillade aux seigneurs de Levis-Mirepoix.

12 h 30 – 14 00 : Départ pour le restaurant situé entre Espéraza et Campagne (par la D421 par Conilhac, puis par la D 152 et la D 52 par Antugnac, puis la D 12 jusqu’à Esparaza, enfin la D 118 en direction de Campagne-sur-Aude. Le trajet fait environ 15 km et est évalué à 20 minutes en voiture). Le restaurant est situé sur le D 118. Déjeuner en commun Restaurant Le Relais de la Haute Vallée. 46, av. du Languedoc, Campagne-sur-Aude (D118).

La tour de Fa. Photo Franc Bardou.


14 h 30 – 17 h 00
: Accueil par le maire du village de Fa Anthony Chanaud. Conférence au Foyer municipal de Fa par Charles Peytavie sur le haut Razès et la haute vallée de l’Aude au temps de la Croisade albigeoise.

Le pic de Bugarach depuis la tour de Fa. Photo Franc Bardou.

Visite du site du village médiéval déserté et de la tour de Fa commentée par Rodrigue Tréton, docteur en histoire. Se garer dans le village, près de l’église, après avoir traversé le pont sur le ruisseau de Fa. Montée au site à pied, sans difficulté. Avant la Croisade albigeoise, une moitié de la seigneurie de Fa appartient à l’abbaye d’Alet, l’autre à l’abbaye de Joucou. Ces coseigneurs y possèdent en commun une tour. Après la croisade, la tour et le castrum de Fa attirent les convoitises de l’archevêque de Narbonne. Dans un premier temps, il se sert du soupçon de compromission des moines d’Alet avec l’hérésie pour mettre la main sur ce patrimoine. Débouté en 1258, il ne renonce pas. S’ensuit une longue période de conflits judiciaires et même armés pour la possession de cette tour et de ce village fortifié dont nous visiterons les traces et vestiges.


Conférence: Les Marceille, un lignage méridional du Razès au cœur de l’hérésie.

8 mai 2014

Samedi 17 mai 2014.
La Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude organise sa séance mensuelle à Limoux. L’après-midi, à partir de 14 h 45, elle organise une séance publique ouverte à tous consacrée au site de Marceille, entre Limoux et Pieusse. RDV devant l’abri des pèlerins à l’entrée du parc de la basilique.
A cette occasion, l’historien médiéviste Charles Peytavie reviendra sur une page méconnue de l’histoire de ce site liée à l’histoire du catharisme.

Charles Peytavie : Les Marceille, un lignage méridional du Razès au cœur de l’hérésie.

Le site de Marceille, entre Limoux et Pieusse, aujourd'hui occupé par le parc de la basilique gothique. Au fonds le pic de Nore.

Le site de Marceille, entre Limoux et Pieusse, aujourd’hui occupé par le parc de la basilique gothique. Au fonds le pic de Nore. Photo Franc Bardou.

Avignonet. © Franc Bardou.

Avant d’être le lieu d’un pèlerinage très réputée dès le XIVe siècle, Marceille près de Limoux fut au XIIe et XIIIe siècle une petite localité et un terroir très disputés qui ont donné leur nom à un lignage très en vue dans le Razès. Ces chevaliers de Marceille vivaient dans l’entourage des seigneurs des grandes familles du Razès (les Alaigne, vicomtes du Razès, les seigneurs de Pieusse ou de Routier) et du Lauragais (en particulier les Laurac), fidèles aux Trencavel. Les sources inquisitoriales nous révèlent aussi leur lien étroit avec les Bons Hommes. Charles Peytavie, reviendra tout particulièrement sur le destin du chevalier Raymond de Marceille. Dans les années 1230, ce chevalier faidit ayant participé aux guerres contre Montfort, rend de nombreuses visites à Montségur. De toutes les batailles (siège de Carcassonne en 1240, expédition d’Avignonet contre les inquisiteurs en 1242) celui en qui l’historien Michel Roquebert verra l’un des « sept samouraïs de Montségur » est chargé de la défense du pog. Il choisit d’y mourir en mars 1244 sur le bûcher par fidélité à ses convictions religieuses.

Cette première intervention sera suivie d’une conférence de l’historienne de l’art Julie Grassin Delyle : Nouveaux regards sur les décors sculptés de Notre-Dame de Marceille à Limoux, XVIIe-XVIIIe siècles

et d’une visite de l’église gothique avec les deux historiens.


Retour en images sur la Journée découverte à Alet-les-Bains.

14 mai 2013

Alet-les-Bains. L’église paroissiales Saint-André et les ruines de l’abbaye Sainte-Marie.© Franc Bardou.

Bugarach et le Razès depuis le hameau et la chapelle de Saint-Salvayre.© Franc Bardou.

Nous étions 80 sur les traces des Bons hommes à Alet-les-Bains . Merci à tous ceux qui ont rendu possible cette belle journée découverte, en particulier nos adhérents Marie-Thérèse Delaprez et Renaud Hertz et sur place MM. Jean Ribes et Jean-Jacques Hortoul. Les Alétois nous ont rendu un accueil chaleureux et nous ont ouvert les portes d’un patrimoine médiéval remarquable parfois insoupçonné. Le matin, Charles Peytavie nous a retracé les démêlés des moines bénédictins de Saint-Marie d’Alet avec l’inquisition et les archevêques de Narbonne à l’époque de la Croisade. A partir de ses recherches inédites, il a su replacer cet épisode dans un contexte troublé dont les enjeux remontaient en fait aux dernières décennies du XIIe siècle, à l’époque des Trencavel. Jean Ribes nous a ensuite guidé à travers les rues d’Alet jusqu’à l’église paroissiale Saint-André. A travers son  témoignage très vivant, nous avons pu ainsi apprécié tout le soin apporté par les Alétois et leur équipe municipale à la mise en valeur de leur patrimoine. La visite de l’église paroissiale Saint-André restera grâce à lui un merveilleux souvenir et même pour beaucoup d’entre nous une révélation.

Après le repas pris en commun à la salle des fêtes d’Alet, nous avons pu visiter les ruines de l’abbaye Saint-Marie et de l’ancienne cathédrale. Tandis que MM. Ribes et Hortoul mettaient l’accent sur les toutes dernières restaurations accomplies sur le site, Charles Peytavie nous présentait le tout dernier travail publié par l’archéologue Bénédicte Palazzo-Bertholon  consacré à la redécouverte du programme ornemental de stucs et d’enduits peints de l’ancienne église Sainte-Marie. La journée s’est terminée par la visite de la chapelle du hameau de Saint-Salvaire et un concert improvisé de chants de troubadour par notre ami Franc Bardou très inspiré par la vue magnifique depuis le hameau sur le Razès et le pic de Bugarach.

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Alet et son abbaye au temps des cathares. L’AEC vous invite à sa nouvelle journée découverte à Alet-les-Bains le samedi 4 mai 2013.

18 avril 2013

L’AEC / René Nelli vous invite à sa deuxième journée découverte le samedi 04 mai 2013 à Alet-les-Bains (Aude).

Cette journée, mise en place par nos bénévoles et en particulier Marie-Thérèze Delaprez avec le concours de Renaud Hertz, est organisée avec le soutien de la municipalité d’Alet-les-Bains et son représentant M. Jean-Jacques Hortoul.

Au programme de cette journée, nous avons prévu une visite commentée du village, de l’église paroissiale Saint-André (sous la conduite de Jean Ribes) et de l’abbaye Notre-Dame. En matinée, l’historien médiéviste Charles Peytavie nous présentera une conférence inédite intitulée: Alet et son abbaye au temps des cathares et de la Croisade albigeoise.

L’histoire d’Alet, au tournant des XIIe et XIIIe siècles, ne se limite pas, seulement, à celle de sa prestigieuse abbaye. A la veille de la Croisade, le développement du bourg est au cœur de la stratégie des Trencavel, vicomtes de Carcassonne, visant à asseoir plus fortement leur pouvoir en Razès. L’essor d’Alet attire de nouvelles populations et avec elles leurs idées et croyances nouvelles, jugées hérétiques par l’Eglise. Deux communautés religieuses y prennent de plus en plus d’importance: la communauté juive et la communauté des croyants cathares. Mais avec la Croisade et l’intervention de la Couronne capétienne, l’esprit de tolérance dont font coutume les moines bénédictins et les familles seigneuriales locales deviendra rapidement suspect. Les moines et toute la population d’Alet sont la cible des légats du pape et des inquisiteurs. Un temps exilés et accusés d’hérésie, les bénédictins devront tout mettre en œuvre pour récupérer leur abbaye. Quant aux Alétois, malgré l’acharnement des inquisiteurs, ils feront tout pour maintenir leurs droits et poursuivre l’expansion de leur localité.

Nous terminerons la journée par la visite de la chapelle romane du hameau de Saint-Salvayre.

Vous pouvez consulter et télécharger le programme et le bulletin d’inscription de cette journée  en cliquant sur le lien ci-dessous:

Programme de la Journée Découverte de l’AEC à Alet samedi 4 mai 2013


Guilhem Bélibaste, le dernier Bon homme occitan, mort sur le bûcher à Villerouge-Termenès en 1321

13 novembre 2011

L’AEC/ René Nelli vous invite à la conférence de Gauthier Langlois, le samedi 26 novembre 2011, à Carcassonne, dans les locaux de la SESA, au 89 rue de Verdun, à 16 h 30 :

Guilhem Bélibaste, le dernier Bon homme occitan.

Entrée libre et gratuite en fonction des places disponibles.

Villerouge-Termenès. © Franc Bardou.

Né vers 1280, à Cubières, un village des hautes Corbières, en Razès,  une terre de l’archevêque de Narbonne, Guilhem Bélibaste est berger, fils d’une famille de paysans aisés et de croyants cathares. Ses frères accompagnent fréquemment les Bons hommes dans leurs prédications. Sa vie bascule quand il tue, au cours d’une rixe, vers 1305, un certain Barthélemy Garnier, un berger de Villerouge-Termenès, autre domaine de l’archevêque de Narbonne. Garnier aurait menacé de dénoncer Guilhem et son frère Bernard à l’Inquisition. En cavale, les frères Bélibaste rejoignent les réseaux de l’Eglise cathare clandestine. Ainsi commencent les dernières années de celui qui fut le dernier Bon homme occitan connu, mort sur le bûcher sans renier sa foi au cours de l’automne 1321.

Bugarach depuis le Haut Razès. © Franc Bardou.

En 1995, Gauthier Langlois fut le premier a éclaircir les circonstances du meurtre de Barthémémy Garnier à l’origine de la vocation de Guilhem Bélibaste. A partir de documents inédits retrouvés dans les Archives des Archevêques de Narbonne, il a pu apporter de précieuses précisions au sujet de la famille de Guilhem Bélibaste et sur le parcours de celui qui fut le dernier animateur des communautés cathares occitanes. Des montagnes des Corbières aux vallées du Fenouillèdes jusqu’au coeur du royaume de Valence, il vous propose de mettre vos pas dans ceux du dernier dignitaire de l’Eglise cathare victime de l’Inquisition méridionale.


Le catharisme dans une société urbaine languedocienne en mutation : le cas de Limoux au XIIIe et XIVe siècles.

11 novembre 2011

La Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude vous invite  le samedi 19 novembre à 15 h 30, dans la ville basse de Carcassonne, à l’auditorium de la chapelle des Jésuites, rue des Etudes, à la conférence de Charles Peytavie, historien médiéviste, président de la Société d’Etudes Scientifiques de l’Aude, intitulée

Le catharisme dans une société urbaine languedocienne en mutation: le cas de Limoux au XIIIe et XIVe siècles.

Entrée gratuite.

L'église Saint-Martin de Limoux. © Franc Bardou.

Au début du XIIIesiècle, dans le contexte de la répression contre les hérésies dans le Midi de la France, la ville de Limoux est considérée comme un foyer majeur de la dissidence religieuse. Déclarée « faydite et rebelle » dès les débuts de la Croisade albigeoise en 1209, sa population est excommuniée en 1227 pour avoir accordé son aide et l’asile aux hérétiques. Son engagement contre les armées royales de Louis VIII et Louis IX est tel que le conflit étendu à tout le Razès et à la Haute vallée de l’Aude prendra, chez ceux qui en furent les témoins, le nom de « Guerre de Limoux ». En conséquence, dès 1242, Limoux est l’une des villes du Midi les plus frappées par l’Inquisition. Ce tribunal s’attaque à toutes les couches sociales de la cité convaincues de proximité avec l’hérésie des Bons hommes : la petite noblesse locale (les Marceille, les Taich, etc.) dont les membres continuent d’apporter avec régularité  et opiniâtreté leur aide aux  hérétiques et aux défenseurs de Montségur et les notables ou artisans de la ville déclarés accusés d’avoir assisté à des réunions hérétiques ou de leur avoir apporté assistance et soutien matériel. En quelques années, pénitences, condamnations et sanctions s’abattent sur la ville sans que pour autant ne s’éteigne définitivement ce vivier de la foi cathare.

Limoux. Le clocher de l'ancien couvent des franciscains (XIVe siècle). © Franc Bardou.

Au début du XIVe siècle, les Bons hommes Pierre et Jacques Authié peuvent encore bénéficier d’un solide réseau de croyants dans cette cité qui cultive toujours un fort esprit d’indépendance face aux pouvoirs dominants. Mais dans une société urbaine languedocienne en pleine mutation et une ville devenue le terrain de prédication de nombreuses institutions religieuses catholiques, le catharisme s’est désormais profondément marginalisé. Les raisons de cet effacement progressif sont complexes mais l’étude d’un cas comme celui de la ville de Limoux permet d’avancer quelques hypothèses.