Dimanche 30 juin 2013. 5e journée René Nelli au château de Bouisse. L’archéologie rêvée de René Nelli. Avec Jean Guilaine, Michel Roquebert, Charles Peytavie et Franc Bardou.

9 juin 2013

Pour la 5e année consécutive, retrouvez votre rendez-vous annuel dédié à la mémoire de l’historien et poète René Nelli à Bouisse (Aude), au cœur des Corbières.

Cette 5e journée René Nelli aura lieu dans les Corbières au château de Bouisse (Aude) le dimanche 30 juin 2013.

Les deux thèmes choisis par les organisateurs cette année sont : L’archéologie rêvée de René Nelli et René Nelli et les musées imaginaires du catharisme.

Voici le programme détaillée de cette journée :

Retrouvez le programme et le bulletin d’inscription en fichier pdf en cliquant ci-dessous:

Programme 5e journée René Nelli dimanche 30 juin 2013 à Bouisse

Dimanche 30 juin 2013

Le château de Bouisse (Aude).

9 h 30 : Rendez-vous à la mairie de Bouisse. Accueil par Philippe Ramon, président de l’AEC / René Nelli, par Francis Baron, maire de Bouisse et Hervé Baro, conseiller général et vice-président de la Communauté de Communes de la Région Lézignanaise Corbières et Minervois.

10 h : Au château de Bouisse

René Nelli et les musées imaginaires du catharisme.

Par Charles PEYTAVIE , historien médiéviste, spécialiste du catharisme.

img538En 1966, René Nelli publie son livre intitulé Le Musée du catharisme. Le projet consiste à regrouper dans un même ouvrage un répertoire des objets “présumés cathares ou ressortissant à une tradition cathare”. Même si le contenu de l’ouvrage a été depuis souvent amendé et très largement invalidé, le livre reste le reflet d’une époque – entre la fin des années 1950 et le début des années 1970 – au cours de laquelle les chercheurs en catharisme s’interrogent sur l’existence des traces matérielles laissées par la religion des Bons Hommes alors que l’archéologie médiévale méridionale en est encore à ses balbutiements. Entre fascination et prudence, nous verrons comment René Nelli intègre l’évolution de la perception par l’archéologie du catharisme et de la Croisade. Et nous verrons aussi comment, parfois, la plume de l’écrivain et du poète résiste aux révélations scientifiques.

René Nelli, Fernand Niel et l’archéologie de Montségur.

Par MICHEL ROQUEBERT, historien, spécialiste du catharisme.

Fernand Niel à Montségur.

Michel Roquebert, alors journaliste à La Dépêche du Midi, a été le témoin privilégié des premières recherches de Fernand Niel à Montségur. Il reviendra pour nous sur les relations entre René Nelli et Fernand Niel et nous racontera comment Nelli a approché les théories élaborées par Niel sur la base de ses relevés architecturaux d’un château de Montségur “temple et forteresse des cathares d’Occitanie”.

La figure de l’archéologue dans un poème de René Nelli.

Par FRANC BARDOU, écrivain et essayiste, spécialiste de l’oeuvre de René Nelli.

Dans un poème typique du mouvement surréaliste méditerranéen issu de son recueil Arma de Vertut (1952), René Nelli joue avec l’image d’un archéologue pour symboliser le temps horizontal, celui du “monde des mélanges” tandis que l’amour et donc la femme nous font basculer dans le temps vertical, celui du Bien et de l’Etre suprême.

12 h 30 : Repas, salle de l’ancienne école du village.

14 h 30 : Au château de Bouisse

René Nelli et l’archéologie.

Par Jean GUILAINE, archéologue et préhistorien, membre de l’Institut (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres).

Jean Guilaine

A travers ses souvenirs , Jean Guilaine reviendra sur le goût de son ami René Nelli pour l’archéologie préhistorique et antique. Il évoquera aussi ses découvertes faites à partir de 1954, près de Bouisse, autour de la tombe mégalithique du Clos de l’Hoste et l’importance que prennent ce monument même modeste et son mobilier dans le contexte néolithique des pays d’Aude et des Corbières. A ce propos, il nous dira ce qu’il faut penser de la découverte de la “Déesse-mère” ou “Vénus” du Clos de l’Hoste.

15 h 30 : Départ pour le Clos de l’Hoste.

Le site mégalithique du Clos de l’Hoste, unique au cœur des Corbières.

René Nelli devant le le monument mégalithique du Clos de l’Hoste en 1954.

Organisation du covoiturage. L’accès au Clos de l’Hoste ne présente pas de difficultés particulières. Parking à proximité du site. 5 mn. de marche facile . Chaussures de marche recommandées en fonction des conditions météo. Visite commentée du site du Clos de l’Hoste. Par Jean Guilaine, Franc Bardou et Charles Peytavie.

16 h 30 : Fin de la journée.

Retrouvez le programme et le bulletin d’inscription en fichier pdf en cliquant ci-dessous:

Programme 5e journée René Nelli dimanche 30 juin 2013 à Bouisse

Cette journée est organisée à l’initiative de l’AEC / René Nelli, en collaboration avec la Communauté de Communes de la Région Lézignanaise Corbières et Minervois, la commune de Bouisse, l’Association «Les bons vivants» de Bouisse, la Cave coopérative de Talairan, Philippe et Elisabeth Ramon propriétaires du château de Bouisse , les éleveurs et tous les bénévoles du village de Bouisse.

Les Cahiers Max Rouquette N°6 publient deux articles consacrés à la complicité littéraire et ethnographique entre René Nelli et Max Rouquette

8 juin 2013

couverture Cahiers Max Rouquette 6

Le dernier numéro des cahiers Max Rouquette (n°6, 2012) consacre deux articles à la relation d’amitié et d’admiration réciproque entre les deux écrivains René Nelli et Max Rouquette :

René Nelli et Max Rouquette : un demi-siècle d’admiration réciproque, par Jean-Frédéric Brun.

Un moment ethnographique : Max Rouquette et René Nelli, 1940-1950, par Philippe Gardy.

Les choses étant ce qu’elles sont. il ne faut être sérieux qu’en lisant Platon, Fabre d’Olivet et Heiddegger. René Nelli à Jean-Frédéric Brun, novembre 1979.

Lisez poétiquement les philosophes, les biologistes, les romanciers… et pillez sans scrupule, ce qui vous a ému beaucoup. René Nelli à Max Rouquette.

Pour se procurer ce numéro : http://www.max-rouquette.org/cahiers


Retour en images sur notre dernière rando-découverte à Fontiers-Cabardès sur les pas de René Nelli et des cathares du Cabardès.

2 Mai 2013

Sur les chemins des cathares et de René Nelli à Fontiers-Cabardès et en forêt de la Loubatière.

photos bardou Fontiers 2-1Nous étions un peu plus de 110 promeneurs samedi dernier pour notre dernière rando-découverte organisée conjointement par l’AEC / René Nelli et l’association Patrimoines, Vallées des Cabardès. Un grand merci à tous ceux qui nous ont permis de mettre au point le parcours de cette journée à travers les rues du village de Fontiers, à commencer par ses habitants et les autorités de la commune.  Au cours de cette visite, Charles Peytavie nous a fait revivre avec beaucoup d’allant tous les enjeux liés à la fondation de Fontiers au début du XIIIe siècle; Franc Bardou nous a brillamment restitué les passages de l’oeuvre de René Nelli très étroitement liés à ses séjours à Fontiers et à ses promenades dans les forêts de la Montagne Noire et Jean-Claude Capéra nous a, pour sa part, remarquablement restitué les clés de compréhension des paysages rencontrés et les richesses minières des sous-sols de cette partie du Cabardès. Une surprise même avait été réservé aux randonneurs : la possibilité de découvrir le tableau de Max Savy évoquant la Cabardès appartenant à la commune de Fontiers. La visite s’est terminée en forêt de la Loubatière près des ruines de l’ancienne chartreuse médiévale. Devant le succès de cette nouvelle rando découverte, les organisateurs planchent déjà sur un nouveau parcours qui devraient nous conduire l’année prochaine sur les traces des cathares à Pradelles Cabardès, au pied du pic de Nore. Vivement l’année prochaine.

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Prochaine rando découverte sur les traces des cathares et René Nelli à Fontiers-Cabardès, samedi 13 avril 2013, à partir de 13 h 30.

24 mars 2013

Fontiers. Tour dite de l’horloge, XVIe siècle.© J.-Cl. Capéra.

Une nouvelle rando-découverte organisée par l’Association Patrimoines, vallées des Cabardès et l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli, samedi 13 avril 2013.

Rendez-vous, 13 h 30, place centrale de Fontiers-Cabardès.

Depuis Castelnaudary, l’accès à Fontiers se fait par Saint-Papoul, Saissac et Saint-Denis. Depuis Carcassonne,  suivre la route de Mazamet, puis prendre la direction Fontiers-Cabardès.

Selon la météo et le temps disponible, en covoiturage, départ après la visite de Fontiers vers la maison forestière de la forêt de la Loubatière et sa chartreuse (15 minutes).

Randonnée sans difficulté, prévoir de bonnes chaussures de marche.

Une rando-découverte organisée  par l’Association Patrimoines, vallées des Cabardès et l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli, proposée et présentée par Jean-Claude Capéra, géologue, président de l’association « PATRIMOINES, vallées des Cabardès», Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme et Franc Bardou, écrivain et essayiste, spécialiste des troubadours et de la pensée et de l’œuvre de René Nelli.

Le clocher de l'église de Fontiers.

Le clocher de l’église Saint-Clément de Fontiers. Gouache de Carlos Pradal (1967) illustrant un article de La Dépêche du Midi de Michel Roquebert sur le Cabardès, « suisse en miniature sur les flancs de la Montagne Noire« .

Cette randonnée sera l’occasion d’évoquer la fondation de Fontiers au temps des vicomtes Trencavel, des cathares et de la Croisade albigeoise et les moyens engagés par les évêques de Carcassonne pour combattre l’hérésie dans cette partie de la Montagne Noire. C’est dans ce contexte que seront également rappelés la fondation de la chartreuse de la Loubatière et le sort des troubadours du Cabardès (en particulier Raymond de Miraval et Peire Vidal). Le parcours dans Fontiers-Cabardès sera également l’occasion d’évoquer la Cabardès de René Nelli à travers la lecture des extraits de son œuvre consacrée à ce pays.

René Nelli à Fontiers.

Fontiers-Cabardès. La Sauvagère. Gouache de René Nelli, 26 juillet 1947.© ADA.

René Nelli choisit Fontiers comme lieu de ses vacances en 1947. Les deux années précédentes, il s’était rendu à Montségur. Comme il le note dans ses carnets, 1947 est l’année où il se « remet à faire de la peinture« , précisément à Fontiers. Ces sujets : la nature environnante et le domaine de La Sauvagère où il réside (aujourd’hui domaine Clément). Il y revient l’année suivante, toujours à La Sauvagère. En 1949, il opte pour des vacances à Ussat et Montségur, mais revient en Cabardès en 1950, cette fois-ci à Cuxac-Cabardès au « Cammazou » qui à cette époque s’appelait la « Villa Saint-Georges »  et appartenait au fondateur de la distillerie Cabanel de Carcassonne. A partir de 1951, René Nelli opte définitivement pour des vacances estivales au château de Bouisse qu’il vient d’acheter dans les Corbières. Le Cabardès est pour lui un paysage fonctionnant comme une confidence hors du temps, tissée de prose narrative, contemplative et de poésie.


Prochaine rando découverte à Fontiers-Cabardès le samedi 13 avril 2013, sur les traces des cathares, de René Nelli et des chartreux de la Montagne Noire.

19 mars 2013

Une rando découverte sur les traces de René Nelli, des cathares et des chartreux de la Montagne Noire 

La prochaine rando-découverte de notre association organisée avec l’Association Patrimoines, vallées des Cabardès aura lieu le samedi 13 avril 2013. Rendez-vous à Fontiers-Cabardès, à 13 h 30, place de Fontiers pour une randonnée qui nous amènera sur les pas de René Nelli et des cathares à Fontiers-Cabardès et en forêt de la Loubatière, près des ruines de la chartreuse médiévale du même nom. La participation à cette randonnée est gratuite et ouverte à tous; elle sera cette année encore animée par Jean-Claude Capéra, Franc Bardou et Charles Peytavie.

En attendant de vous  en dire un peu plus sur le programme de cette journée, retour en images sur la rando découverte de l’année dernière. Souvenez-vous, nous étions plus de 150 sur les chemins de Cabrespine le 14 avril 2012.

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Jean Deschamps au Festival de la Cité. Vingt ans de création à Carcassonne. Une exposition est présentée en ce moment et jusqu’à septembre à la Maison des Mémoires à Carcassonne. L’occasion de rappeler ici sa contribution à la mémoire du catharisme.

10 juillet 2012

Depuis le 22 juin et jusqu’au 16 septembre 2012, les Archives départementales de l’Aude consacrent, à Carcassonne une exposition au comédien et metteur en scène Jean Deschamps (1920-2007), créateur du Festival de la Cité et ami de René Nelli, Jacques Charpentier, Charles Mouly et Michel Roquebert. En quelques dates, nous voudrions rappeler ici sa contribution à la mémoire du catharisme et son attachement à la culture occitane.

Né dans le Lot, à Strenquels, le 23 juin 1920, Jean Deschamps, après des études à Cahors, achève une licence de philosophie à l’université de Toulouse, puis s’inscrit d’abord à l’école des Beaux-arts ; il hésite alors à devenir peintre et opte finalement pour le théâtre.Il en sort brillamment du conservatoire en 1940 avec deux premiers prix (tragédie et comédie). A partir de février 1941, il est auditionné et engagé par le fondateur du Théâtre du Forez, Alexandre Arquillière. La troupe, basée à Saint-Etienne, et se veut comme une tentative de décentralisation du théâtre classique en province. Jean Deschamps se voit alors confié tous les premiers rôles tragiques (Le Cid, Ruy Blas, Cinna, Nicomède, Oreste d’Andromaque, Œdipe roi, etc…). Après la guerre, il intègre le Théâtre National du Palais de Chaillot (TNP),puis est engagé en 1950 est engagé par la Compagnie Raymond Hermantier. Cette année-là, ce dernier se voit confier l’organisation du premier Festival d’Art dramatique de Nîmes. La représentation en plein air devant plus de 15 000 spectateurs dans l’amphithéâtre antique de Jules Césarde Shakespeare est un triomphe. La réussite du projet marque profondément le comédien. En 1951, Jean Deschamps intègre le Théâtre National Populaire (TNP), passé sous la direction de Jean Vilar. Dès l’été 1952, il participe à l’aventure du festival d’Avignon.

1955. Jean Deschamps incarne Raymond VI de Toulouse dans les arènes de Nîmes

Jean Deschamps, à Nîmes, dans le rôle du comte Raymond VI de Toulouse, flagellé sur le parvis de Saint-Gilles.© DR.

En 1955, cinq après la première édition, Raymond Hermantier est à nouveau sollicité par la municipalité de Nîmes pour lancer un second Festival d’Art dramatique dans les arènes de Nîmes. On décide d’y jouer Coriolan et à nouveau Jules César de Shakespeare (dans une adaptation de l’écrivain nîmois J.-F. Reille) et d’y créer une pièce toute nouvelle La tragédie des Albigeois (qui deviendra Les Albigeois), écrite par Maurice Clavel et Jacques Panijel. On pense alors rivaliser avec Avignon : quarante acteurs sont descendus de la capitale. Jean Deschamps est choisi pour incarner Raymond VI de Toulouse; Jean-Louis Trintignant sera Raymond-Roger Trencavel, Jean Amadou Simon de Montfort. On remarquera dans des petits rôles : Maurice Pialat, Stéphane Audran, Gérard Blain. Le sujet de la pièce suscite la polémique et les inquiétudes. On fait appel à 30 comédiens régionaux, à 30 élèves des cours de danses locaux, à 120 volontaires et 150 aviateurs de la base voisine qui feront office de figurants. On s’interroge sur le caractère pharaonique de la mise en scène prévue pour ce « western pour évêques » dixit Jean-Louis Barrault. La partition musicale originale qui fera intervenir les instruments traditionnels du Languedoc est confié à Georges Delerue. Elle sera saluée par la critique. Les deux représentations, le samedi 2 et le dimanche 3 juillet 1955, sont au final un énorme succès public et critique. La pièce sera rejouée à Nîmes l’année suivante.

1957. La création du Festival de Carcassonne, le second festival de théâtre de France.

Logo du festival de Carcassonne 1967

Au printemps 1956, Jean Deschamps, « à la recherche d’un lieu de création pour une expérience théâtrale et scénographique », rencontre Jules Fil, maire de Carcassonne, et Georges Guille, président du Conseil général de l’Aude. Il  leur propose de créer dans la préfecture leur propre  festival d’art dramatique. Il s’engage totalement dans ce projet ; le département et la ville apportent un soutien financier et logistique. Le succès du festival de Carcassonne est presque immédiat. Il devient rapidement, après celui d’Avignon, le second festival de théâtre de France. Ainsi de 1957 à 1964, le nombre de spectateurs augmente de façon régulière. De 5 000 en 1957, on atteint 25 000 en 1964. Le Théâtre d’Eté, compagnie Jean Deschamps est alors la seule compagnie théâtrale française qui crée chaque été 3 ou 4 pièces pour le plein air. Jean Deschamps dirigera le festival de Carcassonne jusqu’en 1974. Le 15 juillet 2006, la ville de Carcassonne, sur proposition du député Jean-Claude Pérez, lui a rendu hommage pour faire du théâtre de la Cité le théâtre Jean Deschamps.

Le 8 juillet 1973, Jean Deschamps donne un interview pour le journal télévisé de 13 heures à l’occasion de l’ouverture du nouveau théâtre de plein air de la Cité, une infrastructure qu’il souhaitait pour pouvoir offrir le théâtre au plus grand nombre. Ce document est visible gratuitement sur le site de l’INA :

http://www.ina.fr/art-et-culture/arts-du-spectacle/video/CAF97064997/theatre-plein-air-carcassonne.fr.html

1973. Jean Deschamps met en scène  Beatris de Planissolas, l’opéra en langue d’oc de René Nelli et Jacques Charpentier, au théâtre du Capitole à Toulouse.

Table ronde sur la scène du Théâtre du Capitole de Toulouse. Avril 1973. De gauche à droite, Jean Duvernoy, André Casanova, Michel Roquebert, Jacques Charpentier, René Nelli et Jean Deschamps.

Le 22 juillet 1972, l’opéra Beatris de Planissolas, premier opéra chanté en langue d’oc, composé par Jacques Charpentier sur un livret de René Nelli est créé au festival d’Aix-en-Provence.  Devant le succès public et critique rencontré par cette oeuvre évoquant la confrontation de la châtelaine de Montaillou Béatrice de Planissoles avec l’évêque de Pamiers Jacques Fournier (futur pape Benoît XII), un nouvelle représentation est prévue l’année suivante sur la scène du théâtre du Capitole de Toulouse les 7 et 8 avril 1973. La nouvelle mise en scène est confiée à Jean Deschamps.  Dans un article de la Dépêche du Midi paru le 7 avril 1973, il précise que sa mise en scène a été conçue comme une imagerie capable de faire deviner à ceux qui ne connaissent pas la langue d’oc le propos de la pièce. Une table ronde présentée par Michel Roquebert, organisée la veille sur la scène du Théâtre du Capitole, avait réuni autour des auteurs de l’opéra, Jacques Charpentier et René Nelli, Jean Deschamps, Charles Mouly et Jean Duvernoy.

 Depuis 2007, les rencontres de Serres

En 2007, Jean Deschamps et son épouse Michèle souhaitent ouvrir la saison estivale du théâtre en plein air de leur château de Serres (près d’Arques et de Couiza) par une rencontre consacrée à l’histoire de la société médiévale occitane et au catharisme. Ils en confient l’animation et la présentation à leur ami Michel Roquebert qui invite auprès de lui l’historien médiéviste Charles Peytavie et de nombreux autres intervenants au gré des thèmes explorés par ces rencontres publiques dont le succès ne se dément pas (le compositeur Jacques Charpentier, l’historien médiéviste Gauthier Langlois, l’écrivain et poète occitan Franc Bardou et le comédien et metteur en scène Jean-Claude Drouot). Depuis, l’Association des Amis de Jean Deschamps et l’Association Patrimoine de Serres offrent au public une programmation plus étendue. Toujours ouvertes par une première rencontre consacrée aux cathares ou la civilisation occitane, les Rencontres de Serres invitent chercheurs, médecins et scientifiques à venir présenter les résultats de leurs recherches ou leurs interrogations éthiques dans un dialogue ouvert avec le grand public dans un vrai moment partagé de convivialité et de pédagogie populaire.

Michel Roquebert prononce un émouvant hommage à Jean Deschamps au moment de l’inauguration de l’exposition carcassonnaise le 22 juin dernier, en présence de Michèle Deschamps et de Jacques Charpentier.

Charles Peytavie 

A lire:

Jean Deschamps au Festival de la Cité. Vingt ans de création à Carcassonne. Archives Départementales de l’Aude. 2012.


René Nelli par Yves Rouquette (Banquet du Livre d’automne à Lagrasse, novembre 2011)

14 juin 2012

Le 11 novembre 2011 au Banquet du Livre d’automne à Lagrasse, organisé par l’association Marque Page, l’écrivain Yves Rouquette dressait un très émouvant et truculent portrait de son ami René Nelli. Merci aux organisateurs de cette manifestation d’avoir mis en ligne un extrait de la captation vidéo de cette magnifique intervention :


Samedi 23 juin 2012.La 4e journée René Nelli au château de Bouisse. L’héritage cathare de René Nelli. Avec Michel Roquebert, Francesco Zambon, Patrick Courault, Charles Peytavie et Franc Bardou.

1 juin 2012

Un rendez-vous annuel dédié à la mémoire de l’historien et poète René Nelli à Bouisse (Aude), au coeur des Corbières

La 4e journée René Nelli aura lieu dans les Corbières au château de Bouisse (Aude) le samedi 23 juin 2012.  Le thème choisi par les organisateurs cette année : l’héritage cathare de René Nelli.

Voici le programme de la journée :

09 h 30 : Rendez-vous à la mairie de Bouisse.

Accueil par Philippe Ramon, président de l’AEC / René Nelli, par Francis Baron, maire de Bouisse et Hervé Baro, conseiller général et président de la communauté de communes du Massif de Mouthoumet.

10 h : Au château de Bouisse

René Nelli était-il un “cathare” ? Par Franc Bardou, écrivain occitan, rédacteur en chef de la revue Gai Saber et auteur d’une thèse sur l’élan poétique occitan de René Nelli. Comment la pensée spirituelle de René Nelli s’est nourrie aux sources du catharisme mais aussi des gnoses antiques, de l’alchimie ou de la Kabbale, pour élaborer une spiritualité tout à fait originale.

Franc Bardou, Michel Roquebert et Charles Peytavie lors des Rencontres de Serres en juillet 2011.

1959. René Nelli publie les Ecritures cathares, la première traduction des textes cathares à l’usage du grand public. Par Charles Peytavie, historien médiéviste, spécialiste du catharisme. Retour sur la publication d’un livre décisif dans la connaissance des cathares européens.

Un photographe sur les traces des cathares et des bogomiles. Rencontre avec le photographe normand Patrick Courault, membre de l’AEC/ René Nelli, auteur d’une douzaine de livres préfacés par l’historienne Régine Pernoud, les écrivains Didier Decoin et Frédéric Lasaygues… Depuis plusieurs années, Patrick Courault parcourt l’Europe et notamment les Balkans, sur les traces des cathares et des bogomiles. Il vient nous présenter quelques uns de ses plus beaux clichés et partager les belles rencontres qu’il a pu faire avec tous ceux qui loin du Midi de la France conservent aussi la mémoire des dissidents des XIIe et XIIIe siècles.

12 h 30 : Repas, salle de l’ancienne école du village.

15 h 00 : Au château de Bouisse

L’historien italien Francesco Zambon.

– Des troubadours aux cathares. René Nelli et la philosophie du catharisme. Rencontre avec Michel Roquebert, historien du catharisme et Francesco Zambon, spécialiste du catharisme et des troubadours, professeur de philologie romane à l’Université de Trente. Au programme de cette rencontre, le dualisme cathare vu par René Nelli, ses thèses sur le rapport entre la poésie des troubadours et le catharisme, la place de ses écrits sur le catharisme dans les études consacrées à cette dissidence au XXe siècle, etc…

Retrouvez le programme et le bulletin d’inscription en fichier pdf en cliquant ci-dessous:

4e journée René Nelli 2012 : programme et bulletin d’inscription

Cette journée est organisée à l’initiative de l’AEC / René Nelli, en collaboration avec la communauté de communes du Massif de Mouthoumet, la commune de Bouisse, l’Association «Les bons vivants» de Bouisse et Philippe et Elisabeth Ramon.

Le samedi 26 mai 2012, nouvelle journée découverte de l’AEC / René Nelli à Montségur.

28 avril 2012

Montségur. Février 2012. © Franc Bardou.

Pour fêter son premier anniversaire d’existence, l’AEC / René Nelli a le plaisir de vous inviter à participer à sa prochaine journée découverte à Montségur. Au cours de cette journée, dont le programme a été élaboré par notre ami Marc Schirlin, avec le concours sur place de Richard Pigelet,  nous vous proposons de découvrir ou d’approfondir l’histoire du pog avec les meilleurs connaisseurs du site les archéologues André Czeski et Fabrice Chambon. Franc Bardou et Charles Peytavie viendront également apporter leur regard sur le site, le premier en évoquant et en comparant les regards portés sur Montségur par René Nelli et  Fernand Niel, le second en évoquant les premiers récits de voyage à Montségur datant du XIXe siècle et en particulier le témoignage inédit de l’érudit limouxin Louis-Alban Buzairies (1807-1871) ou la très belle relation laissée par le  félibre tarnais Raymond de Toulouse-Lautrec (1820-1888).

Retrouvez-ci-dessous le bulletin d’inscription et le programme de cette journée dans le fichier PDF ci-joint:

PROGRAMME Journée découverte à Montségur le 26 mai 2012

Montségur, février 2012. © Franc Bardou.

Voici le programme retenu pour cette journée du 26 mai 2012 :

10 h 00 : RENDEZ-VOUS MUSÉE ARCHÉOLOGIQUE DE MONTSEGUR

Accueil par Philippe Ramon, président de l’AEC / René Nelli.
10 h 00 – 11 h 45 :

Visite guidée du musée archéologique de Montségur sous la conduite
de Fabrice CHAMBON, archéologue et guide conférencier de
Montségur et Richard PIGELET, responsable du Musée de
Montségur.

12 h 00 : REPAS CHAUD EN COMMUN, SALLE MUNICIPALE DE MONTSÉGUR.

13 h 30 : Départ du Prat Dels Cramats et montée au pog sous la conduite de l’archéologue André CZESKI. Visite commentée du château et du village médiéval. Visite du Roc de la Tour. Evocation historique et archéologique du siège de 1244.
Intervention sur le site de Charles PEYTAVIE, historien médiéviste : Tous à Montségur. Récits des premiers voyageurs et excursionnistes à Montségur au cours du XIXe siècle.
Intervention sur le site de Franc BARDOU, écrivain, poète occitan : De la géométrie des pierres à la poésie dualiste, les Montségur de René Nelli et Fernand Niel.

Chaussures de marche et vêtements chauds et amples, protection pluie ou chapeau selon le temps conseillées.

17 h 30 : Clôture de la journée.


Samedi 7 avril 2012. L’AEC / René Nelli vous invite à Carcassonne à un table ronde consacrée à l’héritage occitan de Réne Nelli.

5 avril 2012

René Nelli.© ADA, CG 11.

Il y a trente ans, le 11 mars 1982, disparaissait à Carcassonne, l’écrivain et poète René Nelli.

Au moment de sa création en mars 2011, l’association d’Etudes du Catharisme / René Nelli s’est donnée pour objet d’enrichir notre mémoire de la vie et de l’oeuvre de René Nelli (1906-1982).Poète bilingue, en français et en occitan, théoricien et éditeur de poésie, traducteur, préfacier, anthologiste de la littérature et de la poésie occitane médiévale et moderne, philologue romaniste, essayiste, érotologue, critique d’art, historien des religions, des idées et des lettres, ethnographe, acteur occitaniste de la décentralisation culturelle, humaniste total et enfin, historien et  philosophe du catharisme, René Nelli est un homme multiple qui trouva son propre cheminement et sa liberté au croisement de toutes ses disciplines.


L’héritage occitan de René Nelli

A l’issue de sa première assemblée générale, l’AEC vous invite à assister à Carcassonne, à 15 h 30, salle de l’auditorium des Jésuites, rue des Etudes, à une table ronde consacrée à l’héritage occitan de René Nelli. Autour de Franc Bardou,  écrivain occitan, Maître ès Jeux de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse et auteur du livre René Nelli, un élan poétique occitan (IEO, 2008), deux amis de René Nelli viendront évoquer l’héritage occitan du poète carcassonnais: Philippe Carbonne, professeur honoraire d’Université, ancien président de l’IEO, ancien responsable de la revue Gai Saber et Jean-Frédéric Brun, écrivain, poète, président de la section occitane du PEN-Club International et membre du comité de lecture de la revue Oc.


Entrée libre et gratuite.

Dissabte 7 d’abril de 2012 a Carcassona
L’AEC / Renat Nelli vos convida a una taula redonda sus l’eiretatge occitan de Renat Nelli
Fa trenta ans, lo 11 de març de 1982, desapareissiá a Carcassona, l’escrivan e poèta Renat Nelli.

Max Savy, René Nelli, Michel Roquebert en 1971 à Carcassonne, librairie Breithaupt .© AEC.


Al moment de sa creacion en març de 2011, l’Associacion d’Estudis del Catarisme / Renat Nelli s’es donada per tòca d’enriquesir nòstra memòria de la vida e de l’òbra de Renat Nelli (1906-1982).Poèta bilinga, en francés e en occitan, teorician e editor de poesia, traductor, abans-disèire, antologista de la literatura et de la poesia occitana médievala e modèrna, filològ romanista, ensagista, erotològ, critician d’art, istorian de las religions, de las idèas et de las letras, etnografe, actor occitanista de la dzcentralisacion culturela, umanista total e enfin, istorian e  filosòfe del catarisme, Renat Nelli es un òme multiple que trobèt son caminanment original e sa libertat al caireforc de totas sas disciplinas.
L’eiretatge occitan de Renat Nelli
A l’eissida de sa primièra amassada generala, l’AEC vos convida a assistir a Carcassona, a 15 h 30, sala de l’auditòri dels Jesuits, carrièra dels Etudis, a una taula redonda consacrada a l’eiretatge occitan de Renat Nelli. A l’entorn de Franc Bardòu,  escrivan occitan, Mèstre en Jòcs de l’Acadèmia dels Jòcs Florals de Tolosa e autor del libre René Nelli, un élan poétique occitan (IEO, 2008), dos amics de Renat Nelli vendràn evocar l’eiretatge occitan del poèta carcassonés : Felip Carbona, professor onorari d’Universitat, ancian préesident de l’IEO, ancian responsable de la revista Gai Saber e Joan-Frederic Brun, escrivan, poèta, president de la seccion occitana del PEN-Club Internacional e membre del comitat de lectura de la revista Oc.
Entrada liura e a gratis.