Samedi 14 avril 2012. Rando-découverte sur les traces des Bons hommes à Cabrespine (Aude) et dans la vallée du Clamoux.

10 avril 2012

Une nouvelle rando-découverte en Cabardès

La vallée du Clamoux vue du château de Cabrespine. © Jean-Claude Capéra.

Samedi 14 avril 2012, l’AEC/ René Nelli, en partenariat avec l’association « PATRIMOINES, vallées des Cabardès » vous invite à une nouvelle rando-découverte sur les pas des Bons hommes à Cabrespine et dans la vallée du Clamoux. Une occasion d’évoquer la situation de Cabrespine au temps de la croisade albigeoise, les liens de l’ancien prieuré Saint Pierre de Cabrespine avec l’abbaye de Lagrasse ou encore le sort du château après la croisade albigeoise. Les troubadours de la Montagne Noire (en particulier Raymond de Miraval et Peire Vidal) seront évoqués dans une présentation de la culture d’Oc au XIIe et XIIIe siècles à travers le regard porté sur eux par le Bréviaire d’Amour de Matfre Ermengaud.

Les ruines du château de Cabrespine. © Jean-Claude Capéra.

Cette randonnée-découverte d’environ 3 h 30, de difficulté moyenne, sera commentée  par Franc Bardou, spécialiste des troubadours, Charles Peytavie, historien médiéviste,  et Jean-Claude Capéra, président de l’association « PATRIMOINES, vallées des Cabardès» (patrimoinesvalleesdescabardes.unblog.fr).

Rendez-vous le samedi 14 avril à 13 h 30, parking du Gouffre de Cabrespine; prévoir de bonnes chaussures de marche.


Retour en images sur la journée découverte de Toulouse (2): la maison de l’Inquisition.

30 mars 2012

Entrée de la maison de l'Inquisition. © Charles Peytavie

Après la visite des vestiges de l’ancien Château Narbonnais, les adhérents de l’AEC présents à Toulouse le 10 mars dernier, on put découvrir d’autres lieux chargés d’histoire autour de la place du Salin à commencer par la maison de l’Inquisition.

Cette maison était à l’origine la propriété de la famille Seilan. Son nom vient probablement de la localité de Seilh (Haute-Garonne). Au XIIe siècle, les Seilan sont des hommes du comte de Toulouse. Bernard Seilan et Guillaume Seilan sont viguiers du prince toulousain dans la cité mais la famille ne semble pas faire partie de l’oligarchie locale dans laquelle se recrutent à la fin du siècle les consuls de la cité. En 1188, un certain Pierre Seilh au service du comte Raymond V est capturé par les hommes de Richard Coeur de Lion, lequel ne ménage pas sa peine pour le faire libérer. S’agit-il déjà du futur compagnon de Dominique Guzman et futur inquisiteur de Toulouse? Difficile à dire. En 1235, le comte Raymond VII de Toulouse parlant de l’inquisiteur  dit qu’il avait été « de la cour de ses pères ». Mais cela ne lève pas le doute. Il faut attendre un acte de 1207 pour être sûr d’être en présence de celui qui allait abandonner son patrimoine au futur saint Dominique.

Dès que celui-ci s’installe dans Toulouse réconciliée en 1215, son projet religieux s’appuie sur l’aide de Pierre Seilan. Entre le 7 avril 1214 et le 25 avril 1215, celui-ci abandonne le service du comte vaincu par l’Eglise pour rejoindre la mission de prédication que Dominique entend mettre sur pied dans la cité toulousaine. Au début du XIVe siècle, le dominicain Bernard Gui rapportait que Pierre Seilan aimait à dire que  » ce n’était pas l’Ordre dominicain qui l’avait reçu mais lui qui avait reçu l’Ordre dans ses maisons à lui« . Lorsqu’en 1216, les compagnons de Dominique quittent la maison de Pierre Seilan près du Château Narbonnais pour l’église de Saint-Rome, ils conservent  en leur possession leur premier lieu de séjour toulousain. En 1233, elle devient le siège de l’inquisition toulousaine et y demeure jusqu’en 1575, date à laquelle le tribunal inquisitorial est transféré aux Jacobins.

Une partie du groupe de l'AEC s'apprête à visiter la maison de l'Inquisition. © J.-Cl. Peytavie.

L’ancienne maison dominicaine est alors transformé en vicariat observant chargé de l’apostolat dans le quartier. Mais les bâtiments se délabrent. En 1627,  renonçant à les restaurer, les Dominicains toulousains entreprennent la restauration complète du lieu qui est désormais dénommé « couvent de l’Inquisition« . En 1648, on démolit ainsi l’Audience ou Salle des Jugements du tribunal de l’Inquisition. A la place, on choisit de bâtir une grande chapelle rectangulaire dont le mur sud se confond avec le rempart romain de la ville et la tour saint-Dominique en partie conservée. Cette chapelle du XVIIe siècle est devenue aujourd’hui l’auditorium Bruno de Solages de la faculté de théologie. Le magnifique  plafond peint racontant la vie de saint Dominique est l’oeuvre du  frère Balthasar-Thomas Montcornet (1630-1716).

Le plafond peint de la chapelle de la maison de l'Inquisition. XVIIe siècle. © Franc Bardou.

En 1771, le chapitre nationale des Dominicains décident de supprimer le vicariat, cédant aux instances de l’archevêque de Toulouse Loménie de Brienne (1763-1788) qui trouvait son nom de couvent de l’Inquisition « trop odieux dans un siècle aussi éclairé et sous un monarque aussi juste« . La maison devient alors la propriété de deux épiciers de Toulouse, les frères Combes qui l’utilisent comme dépôts. Il faut attendre 1821 pour qu’une nouvelle communauté religieuse s’installe dans les murs, à savoir des Trappistes catalans venus de Perpignan. Ils sont remplacés dès l’année suivante par des prêtres des Missions de France ou Missionnaires de France, puis en 1832 par les Jésuites. Viennent ensuite en 1860 les religieuses de Marie-Réparatrices obligées de quitter les lieux en 1901 avant d’y revenir en 1932. En 1989,  les soeurs vendent l’aile orientale de la maison et l’ancienne chapelle du XVIIe siècle à l’Institut catholique de Toulouse qui y transfère sa Faculté de théologie. L’année suivante, les Dominicains rachètent le reste de l’ancienne maison Seilan; ils l’ouvrent  au public à l’automne 1993.

On peut y voir la chambre dite de « saint Dominique », des souvenirs du Père Lacordaire, restaurateur de l’Ordre en France au XIXe siècle et six panneaux peints du XVIIIe siècle racontant la vie de Dominique longtemps attribués à tort semble-t-il à Balthasar Montcornet.

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Retour en images sur la journée découverte de l’AEC à Toulouse (1).

27 mars 2012

Rendez-vous de l'AEC, place du salin à Toulouse. © Franc Bardou.

Samedi 10 mars 2012, les membres de l’AEC se sont réunis place du Salin à Toulouse pour une première demi-journée consacrée à la visite du « quartier royal » de Toulouse. Au programme de la matinée, les vestiges exceptionnels du Château Narbonnais, l’ancien château comtal devenu palais royal de la ville de Toulouse (aujourd’hui palais de justice de Toulouse), la maison de l’Inquisition et la découverte de plusieurs lieux de mémoire liés à l’histoire du catharisme et de la croisade albigeoise comme les vestiges de l’ancienne prison des Emmurats. Première destination au programme de cette belle journée conçue par Michel Fraysse, les vestiges du Château Narbonnais. En 2005, à l’occasion de la restructuration du palais de justice de Toulouse, une équipe de l’Institut national de recherche archéologiques préventives (Inrap) a mis au jour les vestiges de la forteresse médiévale des comtes de Toulouse. Il est désormais possible de les découvrir en parcourant la crypte archéologique se situant sous le niveau principal du nouveau palais de Justice.

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L’AEC / René Nelli fait sa rentrée à Toulouse. Première journée découverte le samedi 10 mars 2012.

20 février 2012

L’Association d’études du catharisme / René Nelli  a le plaisir de vous convier à  sa nouvelle journée découverte, le samedi 10 mars 2012, sur les pas des cathares à Toulouse.

Au cours de cette journée, dont le programme  a été élaboré par notre ami Michel Fraysse, nous vous proposons de découvrir la crypte archéologique du Palais de justice de Toulouse à la découverte des vestiges de l’ancien château des comtes de Toulouse, le fameux château Narbonnais, puis de visiter la maison Seilhan, berceau de l’Ordre des frères Prêcheurs à partir de 1215 et siège de l’inquisition toulousaine entre 1233 et 1648.

Fondation du château Narbonnais. Crypte archéologique du Palais de justice de Toulouse. © Philippe Ramon.

Nous vous amènerons aussi, entre la place du Salin et l’emplacement de l’ancienne porte Montolieu, sur la trace des lieux marqués par le souvenir du grand siège de Toulouse de 1217-1218 et la mort de Simon de Montfort devant les murs de cette cité en juin 1218.

Entrée de la maison Seilhan à Toulouse. © Charles Peytavie.

L’après-midi, nous vous invitons à assister à la conférence inédite de Charles Peytavie consacrée à l’affaire Pierre Maurand (1178)et au débuts du catharisme à Toulouse dans la seconde moitié du XIIe siècle. Vous découvrirez cette époque qui précède la Croisade albigeoise quand la ville de Toulouse était déclarée « mère de l’hérésie ». Cette conférence aura lieu à l’Auditorium de Maison de l’Avocat, 13 rue des fleurs (près de la place du salin) à partir de 14 h 30.

Rez-de-chaussée de la Maison Maurand à Toulouse. © Charles Peytavie.

A la suite de cette conférence, nous irons découvrir les vestiges de la Maison Maurand et exceptionnellement visiter son rez-de-chaussée. Nous terminerons cette journée par une évocation in situ du rôle de l’abbaye de Saint-Sernin de Toulouse dans la lutte contre le catharisme au XIIe et XIIIe siècles.

Retrouvez-ci-dessous le bulletin d’inscription et le programme de cette journée dans le fichier PDF ci-joint:

PROGRAMME  journée AEC/René Nelli à Toulouse, le 10 mars 2012

Mais attention, dépêchez-vous de vous inscrire ! Pour des raisons d’organisation (l’accès à la crypte archéologique et à la maison Seilhan commenté par des guides conférenciers professionnels est limité), nous avons dû fixer le nombre d’inscrits à cette journée à 54 personnes !

Aussi ne tardez pas à nous retourner vos bulletins d’inscription !


Retour sur la journée-découverte de l’AEC à Saint-Félix et à Montgey, le 8 octobre 2011 (2).

16 décembre 2011

Après un chaleureux repas pris à Saint-Félix au restaurant Soleils d’En Galinier, l’après-midi de cette première journée-découverte fut consacré à la découverte du château de Montgey sous la conduite de sa propriétaire Sophie Bouyssou. L’occasion pour nous de découvrir la riche histoire de ce site remarquable et d’évoquer bien évidemment la fameuse bataille de Montgey d’avril1211. Un grand merci à Pierre et Sophie Bouyssou pour nous avoir ouvert les portes de leur demeure et permis cette visite.

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Retour en images sur le succès de la première journée découverte de l’AEC à Saint-Félix-Lauragais et à Montgey.

22 novembre 2011

 

La collégiale Saint-Félix. © Franc Bardou

Le  8 octobre dernier, l’Association d’Etudes du Catharisme / René Nelli organisait sa première journée-découverte à Saint-Félix-Lauragais et à Montgey. Un grand merci à tous ceux qui ont fait de cette journée un succès, en particulier aux propriétaires des châteaux de Saint-Félix-Lauragais (M. et Mme Saint-Paul) et de  Montgey (M. et Mme Bouyssou). Tout nos remerciements également à Brigitte Bujaldon pour avoir organisé la partie matérielle de cette journée, à notre guide pour la matinée Charles Peytavie qui nous a fait revivre les grandes heures de l’histoire de Saint-Félix au Moyen Age et à Alain Calmette, président de l’Association Lauragais au coeur qui, alors que cette journée déjà bien remplie touchait à sa fin, a improvisé pour les plus valeureux d’entre nous bravant un marin de plus en plus fort une visite guidée du mémorial que son association a récemment élevé au nom des martyrs cathares sur la commune des Cassès.

Retour en images sur la première partie de cette journée avec la visite de Saint-Félix. Au programme, la collégiale Saint-Félix, la façade de l’ancien logis collégial et le château de Saint-Félix:

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Journée découverte de l’AEC à Saint-Félix-Lauragais et Montgey. Les inscriptions sont closes.

4 octobre 2011

Le château de Saint-Félix-Lauragais.© Charles Peytavie

Les inscriptions à notre première Journée découverte du 8 octobre prochain sont closes. Nous venons d’atteindre le nombre maximum d’inscrits fixé pour cette visite des châteaux et villages de Saint-Félix-Lauragais et Montgey.

Rendez-vous  pour tous les inscrits à 9 h 45, place Guillaume de Nogaret à Saint-Félix-Lauragais ((au centre du village de Saint-Félix autour de la halle couverte) où notre président Philippe Ramon accueillera tous les participants.


Le samedi 8 octobre 2011.Première Journée Découverte de l’AEC / René Nelli à Saint-Félix-Lauragais et Montgey.

16 septembre 2011

Saint-Félix-Lauragais. La collégiale et le château. © Charles Peytavie.

Le samedi 8 octobre 2011, l’AEC / René Nelli organise sa première Journée Découverte. Nous vous invitons à découvrir deux localités profondément marquées par l’histoire du catharisme: Saint-Félix-Lauragais (Haute-Garonne) et Montgey (Tarn).

Au cours de cette journée, nous vous proposons deux visites exceptionnelles: celle du château de Saint-Félix, bâti au XIIIsiècle, juste après la Croisade albigeoise, par le comte de Toulouse Raymond VII,  et celle du château de Montgey, ancienne seigneurie de la dynastie des Roquefort, un lieu marqué par l’une des plus importantes batailles de la Croisade albigeoise en juin 1211.

Le château de Montgey.© Charles Peytavie.

Ces deux châteaux sont généralement fermés au public et nous remercions leurs propriétaires, M. et Mme Saint-Paul (Saint-Félix-Lauragais) et M.et Mme Bouyssou (Montgey) de nous ouvrir leurs portes.

Retrouvez-ci-dessous le bulletin d’inscription et le programme de cette journée dans le fichier PDF ci- joint.

Programme JD 8 octobre 2011 Saint-Félix-Lauragais & Montgey

Mais attention, dépêchez-vous de vous inscrire ! Pour des raisons d’organisation (parce que nous ne pouvions imposer à nos hôtes un groupe trop important), nous avons dû fixer le nombre d’inscrits à cette journée à 50 personnes ! Aussi ne tardez pas à nous retourner vos bulletins d’inscription !


Notre première journée découverte 2011 aura lieu en Lauragais à Montgey

9 juillet 2011

La bataille de Montgey (avril 1211).

Une journée à la découverte de Montgey (Tarn)

La première journée découverte de l’AEC/ René  Nelli aura lieu en Lauragais  le samedi 8 octobre 2011. La programmation définitive de cette sortie reste encore à définir. Mais d’ores et déjà, il est prévu ce jour-là une visite exceptionnelle  du château de Montgey, propriété de Sophie et Pierre Bouyssou. Une occasion de revenir sur le déroulement de la bataille de Montgey qui en avril 1211 vit s’affronter les hommes du comte Roger Bernard de Foix et les renforts croisés attendus par Simon de Montfort alors en plein siège de Lavaur. Première grande bataille rangée gagnée par les méridionaux, la bataille de Montgey a retardé la prise de Lavaur par les croisés et fortement marqué les esprits. En 1215, en plein concile du Latran à Rome, l’évêque Foulques de Toulouse reprochera au comte de Foix d’avoir « tant tué, mutilé, estropié et éventré que le terrain de Montgey en est resté couvert tellement que la France en pleure encore et que tu en es resté déshonoré. »

Mais l’histoire de Montgey, déjà riche de ce combat remporté par les méridionaux contre les croisés, ne se résume pas qu’à cela. Au cours de cette jounée, il sera également évoqué, à côté de l’histoire cathare très riche propre au village de Montgey, le destin des Roquefort, seigneurs de Montgey depuis le XIe jusqu’à la fin du XVe siècle, une dynastie dont les plus dignes représentants se sont retrouvés, non seulement face à la Croisade et à l’Inquisition, mais aussi au sein de l’Église romaine, en particulier à la tête de l’épiscopat de Carcassonne.


Rando-découverte Histoire à Citou et dans la vallée de l’Argent-double

30 juin 2011

La chapelle Saint-Jean de Citou - ©Franc Bardou

Le 9 avril 2011, les futurs membres de l’Association d’Etudes du Catharime / René Nelli, rejoints par les membres de  l’Association Patrimoines – Vallées des Cabardès, ont organisé leur premier rendez-vous public commun. C’est accompagné par un peu plus d’une centaine de personnes que Jean-Claude Capéra, Franc Bardou et Charles Peytavie ont commenté cette visite du territoire de la commune de Citou et  de cette partie de la vallée de l’Argent-double, depuis la chapelle Saint-Jean de Citou jusqu’aux ruines du château surplombant le village. Ce fut bien sûr  l’occasion d’évoquer l’histoire du catharisme dans cette partie de la Montagne Noire mais aussi de mieux saisir le rôle politique joué par la famille de Saissac dans cette vallée et d’expliquer comment l’abbaye bénédictine de Caunes toute proche a été l’un des pôles majeurs de la lutte antihérétique dans cette région à cheval entre le Cabardès et le Minervois. Enfin, moment très attendu par tous les randonneurs arrivés au bout de ce parcours: dans les ruines du château de Citou, Franc Bardou a enchanté son auditoire par sa connaissance parfaite des troubadours de la Montagne Noire, de leurs poésies et de leurs chants. Devant le succès de cette randonnée, belle rencontre entre les deux associations partenaires, les participants se sont d’ores et déjà donnés rendez-vous l’année prochaine pour partir à la découverte du village de Cabrespine et de son territoire.

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